Entente étudiante: ça sent le "À la prochaine fois"

Publié le 07/05/2012 à 22:21

Entente étudiante: ça sent le "À la prochaine fois"

Publié le 07/05/2012 à 22:21

 

Ce que la suite pourrait être

Bien difficile à dire.

Malgré quelques votes de rejets lundi, il y a de l'essoufflement dans le mouvement étudiant, alors que plusieurs ne veulent pas perdre leur session. Il se pourrait que l'entente passe.

Gardons nous cependant de croire que la crise sera pour autant terminée. Elle pourrait bien plutôt ne faire que passer en mode "dormant".

L'automne sera chaud et il est probable qu'au 31 décembre, le comité provisoire aura accouché de recommandations qui ne feront pas l'affaire des étudiants. Le gouvernement et les associations s'accuseront d'avoir manqué à leur parole, ce que personne ne pourra vraiment établir étant donné le caractère assez brouillon de l'entente de principe sur laquelle on vote actuellement.

Si l'entente est acceptée, quelque chose nous dit qu'après une session d'été sur les chapeaux de roue, et une session plus normale à l'automne, on reverra pas mal de monde dans les rues à l'hiver et au printemps prochain. Ça sent le "À la prochaine fois".

En attendant, l'exercice de vérification des coûts de fonctionnement est le bienvenu car, contrairement à ce que crient les universités du Québec, elles ne sont pas sous-financées. Rappelons les chiffres: En 2008-09, les dépenses globales des universités du Québec ont représenté 1,94% du PIB ou 29 242$ par étudiant. Ailleurs au Canada, la moyenne est à 1,58% ou 28 735$ par étudiant. En Ontario, la dépense est à 26 383 $ par étudiant.

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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