«Le G7 est un vieux club de riches inconséquent»

Publié le 08/06/2018 à 07:06

«Le G7 est un vieux club de riches inconséquent»

Publié le 08/06/2018 à 07:06

(Getty Images)

PODCAST | On vous parle aujourd'hui du G7 pour vous dire que les médias en parlent beaucoup trop. Depuis sa création il y a une quarantaine d'années, le monde a totalement changé. Ce club sélect de pays riches souffre d'un manque de représentativité, les économies chinoise et indienne en étant exclues alors que le Canada y siège. Et en plus, ce forum présentera des décisions ressemblant à une liste de bonnes intentions, sans véritable lendemain.

Le sommet commence ce vendredi. Les dirigeants de sept puissances économiques, Canada y compris, se réunissent à La Malbaie. L’événement occupe les journaux, les écrans, la radio. C’est lui accorder beaucoup trop d’importance car, avouons-le, ce forum est suranné et inutile.

D'un point de vue strictement économique, la Chine, la Russie, le Brésil et l'Inde devraient légitimement en faire partie.

À l'époque de la création du G7, l'Occident dominait le monde, l'ancienne Union soviétique était en déclin et les pays émergents n'existaient pour ainsi dire pas.

Pourquoi continuer à tenir cette grande rencontre alors?

Par réflexe vraisemblablement, comme si le monde n'avait pas évolué, tandis que la formule du G20 le reflète bien plus fidèlement.

Les chefs d'État et de gouvernement qui se rassemblent ce vendredi et ce samedi aborderont la croissance économique qui profite à tout le monde, l'égalité des sexes et l'autonomie des femmes, la construction d'un monde plus pacifique, la préparation aux emplois du futur ou la sauvegarde de l'environnement...

À part des extrémistes de gauche ou de droite, qui pourrait s'opposer à ce genre d'objectifs?

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Le G7, cette relique (inutile) du 20e siècle

 

À propos de ce blogue

Dans son analyse Zoom sur le monde, François Normand traite des enjeux géopolitiques qui sont trop souvent sous-estimés par les investisseurs et les exportateurs. Journaliste au journal Les Affaires depuis 2000 (il était au Devoir auparavant), François est spécialisé en commerce international, en entrepreneuriat, en énergie & ressources naturelles, de même qu'en analyse géopolitique. François est historien de formation, en plus de détenir un certificat en journalisme de l’Université Laval. Il a réussi le Cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada (CCVM) de l’Institut canadien des valeurs mobilières et il a fait des études de 2e cycle en gestion des risques financiers à l’Université de Sherbrooke durant 15 mois. Il détient aussi un MBA de l'Université de Sherbrooke. François a réalisé plusieurs stages de formation à l’étranger: à l’École supérieure de journalisme de Lille, en France (1996); auprès des institutions de l'Union européenne, à Bruxelles (2002); auprès des institutions de Hong Kong (2008); participation à l'International Visitor Leadership Program du State Department, aux États-Unis (2009). En 2007, il a remporté le 2e prix d'excellence Caisse de dépôt et placement du Québec - Merrill Lynch en journalisme économique et financier pour sa série « Exporter aux États-Unis ». En 2020, il a été finaliste au prix Judith-Jasmin (catégorie opinion) pour son analyse « Voulons-nous vraiment vivre dans ce monde? ».

François Normand