«Le zéro blessure, ce n'est pas un souhait, c'est un choix»

Publié le 17/08/2017 à 16:16

«Le zéro blessure, ce n'est pas un souhait, c'est un choix»

Publié le 17/08/2017 à 16:16

Les beaux discours, c’est bien. Du concret, c’est mieux. Chez Produits forestiers Résolu, chaque employé accomplit des tâches en regard de la santé et de la sécurité au travail. Et cela, tous les jours. Cette gestion proactive donne des résultats: le nombre d’accidents et de jours de travail perdus est en diminution constante depuis dix ans.

Zéro blessure, est-ce atteignable? En particulier dans une entreprise qui compte 8 000 employés dans une quarantaine d’usines en Amérique du Nord? Daniel Couture, directeur Santé et sécurité de Produits forestiers Résolu pour l’Est-du-Québec, croit que oui. « Si on est capable de ne pas avoir d’accidents pendant une journée, pourquoi pas une semaine, un mois, une année ? Zéro blessure, c’est notre objectif ultime. Et quand on fait le choix d’atteindre quelque chose, on y met l’énergie, la rigueur et le suivi nécessaires. »

Certes, la partie n’est pas encore gagnée pour la papetière, mais elle fait des gains chaque année. En 2008, son taux d’incidents OSHA (Occupational Safety and Health Administration) par 100 employés était de 1,95. En 2016, il était de 0,77. Et pour les six premiers mois de 2017, il était de 0,69, ce qui classe Resolu parmi les plus performantes de son secteur d’activité.

Daniel Couture viendra partager les bonnes pratiques de l’entreprise lors de la septième édition de la conférence Santé et sécurité du travail, présentée par les Événements Les Affaires le 27 septembre prochain à Montréal.

Gagner la coupe Stanley

Deux fois par année, tous les employés ont une rencontre individuelle avec leur superviseur sur l’engagement en matière de sécurité. C’est l’occasion de réitérer les attentes en ce qui concerne l’exécution sécuritaire des tâches. « On vise une exécution conforme à 100 %, un peu comme gagner la coupe Stanley chaque année », dit M. Couture.

Et ce n’est pas des paroles en l’air : chaque employé doit réaliser tous les jours des analyses de risques prétâches. L’objectif ? Que chacun maintienne sa vigilance en étant conscient de son environnement et des dangers potentiels.

L’employé doit aussi réaliser une activité de prévention par année, comme nettoyer un poste de travail ou animer une rencontre de sécurité. De plus, il doit déclarer annuellement au moins trois incidents évités de justesse ou pratiques dangereuses reliées à son poste de travail, par exemple « je suis monté sur un tuyau pour ouvrir une valve » ou « j’ai mis la main dans le procédé pour faire telle chose ». « Encore une fois, c’est une façon de garder les travailleurs allumés sur ce qu’ils font pour qu’ils évitent de fonctionner par automatisme », explique M. Couture. Tous ces incidents sont entrés dans une banque de données et des mesures correctives sont prises au besoin.

Lorsqu’un accident survient réellement, qu’il cause ou non des blessures, un rapport est envoyé à toutes les autres usines de Resolu. Celles-ci doivent vérifier si le risque à l’origine de l’accident est présent chez elles et si oui, prendre des mesures pour le corriger.

Il y a une recrudescence d’accidents dans une usine ? La papetière n’hésite pas à cesser les activités de celle-ci pendant une journée, une semaine ou même un mois, le temps de faire une mise à niveau en santé et sécurité auprès du personnel, de réviser les procédures, de remettre les lieux en ordre, etc. La sécurité a plus d’importance que les pertes de production, selon Daniel Couture. « C’est une priorité de la haute direction. N’oubliez pas qu’on a choisi de viser zéro blessure. »