Besoin de convaincre le boss ? Outillez-vous en analytique !

Publié le 19/11/2018 à 10:25

Besoin de convaincre le boss ? Outillez-vous en analytique !

Publié le 19/11/2018 à 10:25

Vous aimeriez réussir vos interventions auprès de la direction, de vos collègues, y compris des consommateurs ? Un indice : misez sur une vision claire et une gestion des données impeccables. C’est ce qui est ressorti de la conférence Intelligence d’affaires et analytique, présentée par les Événements Les Affaires, le 14 novembre dernier, à Montréal. Plusieurs trucs en visualisation et virtualisation pour faciliter la prédiction et la prescription de vos données ont justement été partagés par les experts invités. En voici quelques-uns.

La puissance du graphique

On dit qu’une image vaut mille mots. Pour Denis Archambault, cofondateur de l’Institut pour la science des données, c’est le graphique qui fait foi de tout. Une visualisation bien construite permet de mettre en évidence des corrélations d’un simple coup d’oeil. Elle permet d’épargner la lecture de dizaines de pages de rapports. « Mais encore faut-il qu’on utilise le ou les bons graphiques pour favoriser une bonne compréhension des données », a insisté cet expert en visualisation.

Diagramme en bâtons, boîtes à moustaches, nuages de points, courbes linéaires…M. Archambault a expliqué qu’il existe des douzaines de types de graphiques. Et chacun d’eux s’utilise en fonction des données que son auteur veut bien faire ressortir. Il y a, a-t-il dit, des graphiques pour illustrer les écarts, les mesures, la géolocalisation, les mises en relation, l’identification des comportements… « L’essentiel n’est pas de présenter un graphique haut en couleur, joli à l’œil. Ce dernier doit communiquer instantanément l’information que vous souhaitez mettre en lumière. Il doit permettre à celui ou celle qui le voit d’en tirer rapidement une conclusion », a-t-il précisé.

Comment sélectionner le bon type de graphique pour offrir une perspective inédite de vos sujets d’affaires ? « Consultez des sites Web qui traitent de ce sujet et sélectionnez des exemples qui correspondent à la fonction désirée. Ensuite comparez sur Google » a recommandé le conférencier.

Optez pour un outil de visualisation facilitant pour tous

Chez Banque TD, c’est la plateforme analytique Tableau qui s’impose depuis deux ans. L’outil de visualisation a permis aux employés de l’institution financière de changer leur façon de consommer les données. « Je cherchais une plateforme qui permettrait de réduire le temps de production des rapports. Et ça fonctionne. Ce qui pouvait prendre jusqu’à une semaine, s’effectue maintenant en moins de dix minutes », a souligné l’experte en visualisation chez TD, Julie Sauvageau.

Depuis déjà 2013 que Julie Sauvageau mène ce projet avec très peu d’effectifs. Son leadership lui a toutefois permis de convaincre les gestionnaires de l’institution qui compte plus de 85 000 employés d’opter pour une même méthode de travail. À l’aide de rencontres, de formations à l’heure du lunch, de concours auprès des employés et d’une grande détermination à vouloir trouver un outil facilitant pour tout le monde, Julie Sauvageau peut dire mission accomplie.

La conférencière a d’ailleurs insisté sur le fait que la plateforme utilisée, peu importe le choix des entreprises, ne doit pas être à l’usage exclusif des employés de TI. « J’ai voulu faire en sorte que chaque employé de l’entreprise qui doit effectuer des rapports puisse avoir accès à notre outil », a indiqué la conférencière.

Par ailleurs, ce large accès a nécessité l’implantation de certaines règles. « C’est très important d’établir des règles dès le départ avec ce type d’outil. Par expérience, il est très difficile de retirer des droits accordés. Pour que la plateforme demeure fluide et rapide pour chacun, il faut donc en garder le contrôle. Ainsi chaque demande de licence passe impérativement par notre département. On peut ainsi expliquer son fonctionnement et nos directives », a expliqué Julie Sauvageau.

Science des données

À chacun de choisir son outil

Dans le temps, tout pouvait paraître plus simple, a soulevé Julien Lemaître, fondateur de Weavers, une entreprise qui se spécialise en stratégies de gestion de données. « On pouvait composer avec les données transactionnelles et se servir d’outils d’intégration pour les extraire et les traiter. Aujourd’hui, la décentralisation et la régulation des données offrent néanmoins plusieurs avantages. À commencer par l’accès à des données en temps réel », a-t-il signalé. Parce que ces plateformes sont pour la plupart virtuelles, elles réduisent le temps et les coûts de développement. Elles permettent également de simplifier la sécurité, la confidentialité et l’audit des données, a expliqué M. Lemaître.

En décentralisant l’architecture de leurs données, les entreprises peuvent désormais mieux exploiter leurs capacités de stockage et de traitement. De plus, cette centralisation augmente le facteur gouvernance, a-t-il ajouté. « Enfin, la virtualisation, le Big Data et l’entrepôt des données demeurent toutes des approches intéressantes. Le mieux, c’est de les combiner et de les adapter au modèle de votre entreprise », a-t-il conclu.

À propos de ce blogue

En coulisses est le blogue des Événements Les Affaires. Nous vous proposons un accès privilégié aux meilleures pratiques de la communauté d’affaires québécoises qui sont partagées lors de nos conférences. Chaque semaine, nous discutons avec certains des gestionnaires qui ont accepté d’être conférenciers à nos événements, afin de vous présenter des idées concrètes pour vous aider dans votre réflexion et répondre à vos préoccupations d'affaires.