Assurance qualité: suivez la recette Coca-Cola

Publié le 28/11/2017 à 10:46

Assurance qualité: suivez la recette Coca-Cola

Publié le 28/11/2017 à 10:46

Aujourd’hui, à l’ère des médias sociaux, la réputation d’une entreprise centenaire peut être détruite en moins de dix minutes. Par conséquent, l’assurance qualité dans une usine du secteur alimentaire prend des proportions immenses.

Parlez-en à Jill Firman, directrice de l’assurance qualité chez Coca-Cola, à Brampton, en Ontario, la plus grande usine de production et de distribution du fabricant de boissons au Canada qui fonctionne 24h sur 24, sept jours semaine.

« Ici, l’assurance qualité occupe une place majeure dès l’arrivée des ingrédients. Notre tâche se termine qu’au moment où que la bouteille ou la canette se retrouve dans une usine de recyclage », souligne Jill Firman qui prononcera une allocution spéciale lors de la 2e édition de la conférence Sécurité alimentaire, présentée par les Événements Les Affaires, le 6 février prochain, à Montréal.

Des procédures pour anticiper les problèmes

« Attention, insiste-t-elle, mon rôle et celui de mon équipe, qui compte environ 25 personnes, n’en est pas un de contrôle de qualité. Notre mandat est d’anticiper les problèmes et d’empêcher qu’ils se produisent. Nous devons être proactifs dans nos tests et procédures », dit-elle.

Et son boulot ne se s’effectue pas seulement en laboratoire. « Je me promène partout. Mon équipe et moi veillons à ce que les employés suivent les méthodes de fabrication pour chacune des boissons produites dans l’usine. À ce propos, cette experte en assurance qualité préconise un contact direct avec l’ensemble de ses superviseurs, y compris les employés partout en usine. « L’utilisation du courriel ne remplacera jamais un contact face à face. Lors de ces échanges en personne, je peux les écouter et mieux comprendre leurs requêtes, leurs commentaires, et de mon côté les directives passent mieux. Évidemment avec les milléniaux, l’utilisation de la tablette et autres outils technologiques demeure la clé. »

Notez que l’usine de Brampton produit entre 43 et 45 millions de caisses de boissons annuellement. Avant chaque remplissage, des techniciens effectuent toutes les heures des tests Brix afin de mesurer le taux de sucre, et des tests de concentration CO₂, l’élément responsable du côté pétillant des boissons. Ce sont ensuite les bouteilles et les canettes qui sont vérifiées une à une par une caméra à grande vitesse. « La vérification des étiquettes est fondamentale. Elles servent de principal lien de confiance entre les consommateurs et l’entreprise », soutient Jill Firman.

De l’entrepôt jusqu’aux tablettes en magasin

L’assurance qualité s’effectue également dans l’entrepôt. « Nous veillons, dit-elle, à ce que nos boissons soient bien stockées. D’abord pour la sécurité de nos employés, de deux pour des questions de salubrité alimentaire afin d’assurer la sécurité des consommateurs. » Une attention toute particulière est d’ailleurs accordée aux allergènes. L’une des boissons distribuées par l’usine (Core Power) contient des produits laitiers.

 Et même quand les caisses prennent la route, ce n’est pas terminé. L’équipe de Jill Firman dispose d’outils et de procédures variés pour gérer la qualité des produits une fois placés sur les rayons des commerces. Des vérifications dont la fréquence peut varier entre une et quatre semaines.

Enfin, Jill Firman accorde une grande importance à la relation qu’elle développe avec ses fournisseurs. « On travaille étroitement avec Ecolab Canada. Notre usine a aidé cette entreprise à développer sa technologie de nettoyage d’air utilisée sur nos lignes de production. C’est un volet de mon métier qui est très stimulant. C’est surprenant le nombre de trucs et de solutions qu’ils peuvent partager compte tenu de leur expérience. »