Une tempête parmi tant d'autres. Espérons-le

Publié le 16/01/2015 à 16:43

Une tempête parmi tant d'autres. Espérons-le

Publié le 16/01/2015 à 16:43

Photo : Bloomberg

Le Dow Jones a fluctué de plus de 3155 points en 11 séances.

Les taux américains de référence de 10 ans ont chuté de 52 points jusqu’à 1,69 %, depuis le début de l’année, avant de regagner 1,81 %.

Le franc suisse a bondi de 40 % et a fait tomber la Bourse locale de 15 %, en cours de séance le 15 janvier, après la décision surprise de la Banque nationale suisse de ne plus contrôler la valeur de sa monnaie par rapport à l’euro.

La banque d'investissement Jefferies Group est même venue à la rescousse du courtier américain en devises FXCM, en lui allongeant 300 M$ US, pour renflouer son capital.

La nouvelle tempête donne le vertige et fait craindre le pire tellement les mouvements sont violents et leurs répercussions sont imprévisibles.

À certains moments, on a l’impression d’assister à une vaste expérience dont les alchimistes, les banques centrales, ignorent les résultats.

Comme l’indique la firme Barclays, on nage dans l’inconnu avec 20 % des taux souverains en terrain négatif (même jusqu’à l’échéance de 5 ans). Quelque 65 % des taux souverains sont inférieurs à 1 %.

Dislocations qui fragilisent le système financier

Avery Shenfeld, économiste en chef de Marchés mondiaux CIBC parle de « dislocations aux effets secondaires négatifs » pour le système financier.

Pas étonnant alors que le monde entier se réfugie dans les obligations américaines offrant du 1,8 %, faisant du coup grimper le dollar américain qui lui accentue la chute des matières premières, qui à son tour fait reculer l’inflation, qui ensuite fait tomber les taux, dans un véritable cercle vicieux.

Le risque lors de tels chocs, que ce soit le plongeon rapide du pétrole ou les mouvements inattendus de devises, c’est leur effet de contagion dans d’autres marchés que celui qui recule.

Les spéculateurs et les investisseurs plus actifs doivent en effet parfois vendre ce qu’ils peuvent vendre rapidement, pour colmater des pertes et respecter le capital minimum imposé par leurs courtiers.

La volatilité est amplifiée par les nouvelles normes de capital minimum de Basel III imposées aux banques et par la règle de Volker qui limite les transactions que peuvent réaliser les banques avec leur propre capital.

Ces contraintes ont éliminé beaucoup d’acteurs sur les marchés, ce qui réduit considérablement la négociabilité au jour le jour, et exagère les fluctuations, croit Martin Roberge, stratège quantitatif, de Canaccord Genuity.

En attendant le dividende du pétrole

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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