Richelieu : un phare dans le brouillard

Publié le 14/01/2015 à 12:04

Richelieu : un phare dans le brouillard

Publié le 14/01/2015 à 12:04

C’est l’hécatombe en Bourse. Les matières premières plongent à leur plus bas en 12 ans. Le huard canadien touche 1,20 $ US pour la première fois depuis la crise.

Même la hausse des obligations et le recul conséquent de leurs rendements à des planchers historiques, prennent l’allure d’une menace.

La lecture des indices donne l’impression que le monde entier est un producteur de pétrole en chute libre.

Le plongeon est si violent que les analystes peinent à réviser leurs prévisions et leurs cours-cibles dans une foule d’industries frappées de près ou de loin par la déconfiture du pétrole.

Dans ces turbulences aigues, le distributeur de quincaillerie pour les cuisines et les salles de bain Quincaillerie Richelieu se détache à l'horizon tel un phare.

La société dirigée par Richard Lord devrait en effet dévoiler une hausse de 17,7 % de son bénéfice à 0,76 $ par action pour le quatrième trimestre, le 22 janvier prochain, prévoit Anthony Zicha, de Banque Scotia.

Au quatrième trimestre, ses revenus croîtront de 11,2 % à 172,7 M$, ses marges s’amélioreront de 0,2 % à 13,2 %.

La société bénéficie du recul du huard qui gonfle ses revenus américains. En revanche, le coût pour importer ses produits augmente.

Quincaillerie Richelieu terminera l’année avec une encaisse de 25,4 millions de dollars ou de 1,30 $ par action, un bon trésor de guerre pour poursuivre sa stratégie systématique d’acquisitions d’autres distributeurs au sud de la frontière.

L’analyste augmente même son cours-cible de 57 à 62 $ en se projetant en 2016, une année pour laquelle il prédit une hausse préliminaire d’encore 7,6 % du bénéfice de la société, à 3,09 $ par action.

M. Zicha termine sa note en disant que le potentiel à long terme de Quincaillerie Richelieu est aussi solide qu’avant, à mesure que l’entreprise augmente sa pénétration du vaste marché américain.

Les faibles taux devraient aussi nourrir les dépenses en rénovation et l’activité résidentielle aux Etats-Unis.

Enfin, la société continue d’enfiler des acquisitions ciblées pour nourrir sa croissance, comme en témoigne les cinq petites transactions de 2014.

Au moment où les investisseurs ne savent plus ou donner de la tête avec la dégringolade des ressources, le pire début d’année pour les banques depuis 1986, ainsi que l’évaluation élevée des titres des industries les plus stables, les solides perspectives de cette société bien gérée sont un bon antidote à la déprime ambiante.

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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