BLOGUE. Le stratège de la Financière Banque Nationale Stéfane Marion, hausse ses cibles pour le S&P 500 (de 8,6 %) et le S&P/TSX (de 5,7 %) pour la fin de 2013, mais n’augmente pas sa répartition en actions (55 %).
Ses nouvelles cibles de 13220 pour le S&P/TSX et de 1575 pour le S&P 500 sont porteurs de gains respectifs de 5 % et de 3,3 % pour ces indices, au cours des onze prochains mois.
Voici pourquoi M. Marion reste sur ses gardes face aux actions.
La remontée boursière du début d’année, de 4,4 % pour l’indice mondial Morgan Stanley, provient surtout d’un retour de l’appétit du risque des investisseurs, fait valoir M. Marion.
Les indicateurs pointant vers une croissance mondiale de 3 à 3,5 %, ainsi que l’entente budgétaire aux Etats-Unis ont redonné confiance aux investisseurs, tout comme l’amélioration de l’emploi à temps plein et la reprise résidentielle, aux États-Unis.
Toutefois, les perspectives des bénéfices des entreprises américaines demeurent encore fragiles. M. Marion s’attend à ce que les analystes réduisent davantage leurs prévisions de bénéfices des au cours des prochains trimestres, en raison d’une contraction supplémentaire des marges.
Mondialement, les prévisions ont baissé de 0,3 % depuis un mois.
Aux Etats-Unis, les bénéfices des sociétés non financières ont reculé de 0,5 % au quatrième trimestre de 2012, en dépit d’une hausse de 4,4 % des revenus, donne en exemple le stratège.
Sept des dix secteurs du S&P 500 ont rapporté un recul de leur marge, au quatrième trimestre.
Les indices pourront toutefois encore s’apprécier parce que les banques centrales maintiendront leur assouplissement monétaire pour soutenir la reprise, fait valoir M. Marion.
De plus, l’évaluation des actions n’a pas été aussi attrayante par rapport à celles des obligations de sociétés, depuis 1955.