Pourquoi il est trop tôt pour acheter, selon VMBL

Publié le 01/02/2016 à 16:40

Pourquoi il est trop tôt pour acheter, selon VMBL

Publié le 01/02/2016 à 16:40

(Photo: Bloomberg)

Les stratèges de Valeurs mobilières Banque Laurentienne attendent pour ajouter à leur répartition en actions.

Pour un troisième mois consécutif, leur lecture des indicateurs leur dit qu’il est encore trop tôt pour revenir en force aux actions.

Le portefeuille-modèle du courtier reste donc également réparti entre les actions et les obligations.

Les vents contraires qui avaient fait passer leur stratégie au neutre dans les actions en décembre 2015 sont encore bien présents.

Bien que le pessimisme des investisseurs individuels, l’écart entre le nombre de sommets et de creux ou encore l’élan du marché suggèrent que le pire du mouvement baissier est probablement passé, d’autres indicateurs lèvent encore le drapeau jaune, explique l’économiste Éric Corbeil.

«La préférence des investisseurs pour les secteurs les plus prudents et pour les sociétés aux bilans les plus solides indiquent que l’appétit du risque n’est pas de retour», évoque notamment M. Corbeil.

Aussi, les obligations de sociétés continuent de fléchir, ce qui élargit davantage leur écart de rendement par rapport aux obligations gouvernementales.

C’est un autre signe, tout comme la révision à la baisse des prévisions de bénéfices du S&P 500, que les cours n’ont pas encore fini de s’ajuster au ralentissement de la cadence économique et à l’effet d’entrainement de la chute du pétrole.

L’équipe de stratèges surveille divers indicateurs de près pour identifier un meilleur bon point d’entrée pour réinvestir en Bourse.

«Un rebond relatif des secteurs cycliques, en même temps qu’un dollar américain plus stable. sont deux facteurs qui nous rendraient plus positifs», indique M. Corbeil.

Le cycles des bénéfices en pause temporaire

L’économiste se tient prêt à revenir aux actions parce que le risque de récession lui apparait faible aux États-Unis compte tenu de l’indicateur économique avancé du Conference Board, ainsi que les faibles taux d’intérêt (les taux repères de 10 ans sont retombés à 1,9%).

M. Corbeil continue à croire que la Bourse connaitra une nouvelle période de gains une fois que le pétrole aura trouvé un point d’appui et qu’il cessera de tirer les prévisions de bénéfices vers le bas.

Si le pétrole rebondit comme prévu plus tard en 2016, grâce aux premières véritables réductions de la production, l’or noir deviendra moins néfaste pour les futurs bénéfices.

M. Corbeil prévient toutefois que les surplus mondiaux de pétrole continueront probablement à grimper jusqu’à un pic cet été, avant de diminuer au deuxième semestre.

L’éventuelle hausse du pétrole ravivera aussi le taux d’inflation. Ce sera alors le moment de diminuer les placements en revenus fixes qui reculent quand les taux montent, et d’ajouter aux actions.

Entretemps, le courtier privilégie la Bourse américaine parce que son économie se porte tout de même mieux que bien d’autres.

La chute des prix de l’essence à la pompe, l’amélioration du marché du travail et la formation de nouveaux ménages pointent tous vers une progression du secteur résidentiel, de la consommation et de l’économie locale.

Les actions américaines sont aussi raisonnablement évaluées. Le multiple cours/bénéfices du S&P 500 est revenu à sa moyenne des dix dernières années.

Les prévisions de bénéfices américains reculent, mais leur tendance reste supérieure à celles des autres marchés de l’indice Morgan Stanley World.

En attendant que le pétrole ne fasse son nid, M. Corbeil courtier préfère les actions américaines aux actions canadiennes, ainsi que des secteurs moins tributaires de l’économie mondiale.

Aux États-Unis, le courtier privilégie les secteurs plus stables de la consommation essentielle et de la santé, ainsi que ceux de la technologie et de la consommation discrétionnaire.

Au Canada, ses choix portent sur les télécommunications, la consommation essentielle, la technologie et la finance.

Voici le portefeuille-modèle de Valeurs mobilières Banque Laurentienne :

Obligations/50%

Actions/50%

Canada/15%

États-Unis/19 %

Autres marchés développés /12%

Marchés émergents/4%

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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