BLOGUE. Les titres américains de technologie ont presque perdu toute l’avance qu’ils avaient gagné sur l’indice repère S&P 500, depuis le début de l’année.
L’indice Nasdaq, dominé par les sociétés de technologie, ne devance plus l’indice S&P 500 que de 1.5 %, depuis le début de l’année, le 19 octobre.
Les mauvaises perspectives de l’industrie des ordinateurs personnels, et des résultats décevants d’Intel, de Microsoft et de Google, ont coupé les jambes de ce secteur coqueluche.
Même la société culte Apple essuie une rare « correction », de 13 %, depuis son sommet du 21 septembre.
« On devrait s’inquiéter lorsque l’économie approche d’une récession et non pas quand le titre d’Apple corrige ou que la cannibalisation des iPhone/iPad met à mal l’ordinateur personnel et ses fournisseurs (Intel, Dell, AMD) », fait valoir Vincent Delisle, stratège chez Scotia Capitaux.
« À quand cette question : doit-on se réjouir du leadership des banques américaines en Bourse et du rebond de l’immobilier américain ? », renchérit-il.
Martin Roberge, stratège quantitatif chez de Canaccord Genuity, n’en fait pas de cas non plus. « Le recul du secteur techno n’est pas le début d’un marché baissier, parce que le risque d’une récession américaine est très faible, compte tenu du rebond récent des mises en chantier et de l’indicateur avancé », explique le stratège.
À son avis, le recul des titres technos n’est qu’une saine pause dans un mouvement haussier. Il reflète le ralentissement mondial et la force du dollar américain, qui diminuent tous deux les revenus à l’étranger de ces multinationales.
Le Nasdaq a perdu 6 %, depuis son sommet du 21 septembre, par rapport au recul de 3 % du S&P 500, drpuis son sommet du 14 septembre.
Après, tout, le Nasdaq est encore à la hausse de 15,4 %, depuis le début de l’année.
« Si les sociétés financières conservent leur position de tête, ce sera interprété positivement par les investisseurs. L’évaluation des financières est encore très raisonnable », dit-il.
Espérons que les prochains trimestres donneront raison à ces deux stratèges.
