Le signal positif de janvier est très fort cette année

Publié le 01/02/2017 à 16:06

Le signal positif de janvier est très fort cette année

Publié le 01/02/2017 à 16:06

«Si janvier est bon, l’année sera bonne», dit l’adage boursier.

Une année qui démarre du bon pied donne confiance aux investisseurs pour le reste de l’année, expliquent généralement les amateurs d’annales boursières.

Or, cette année, le signal positif du baromètre de janvier est particulièrement fort, signale Stephen Suttmeir, analyste technique de Bank of America Merrill Lynch.

En effet, on peut parler d'un effet "Trifecta", un phénomène mis au jour en 1982 par Jeff Hirsch dans le Stock Traders' Almanac.

Non seulement janvier s’est soldé par un gain de 1,8% pour le S&P 500, mais les cinq premières séances ont aussi été rentables avec un rendement de 1,3%.

Le baromètre de janvier est justement à son meilleur lorsque ces deux évènements se succèdent, note l’analyste.

Ce duo s’est produit 43 reprises depuis 1928 et il présage de gains annuels 84% du temps. Le gain annuel moyen: 14,6%.

De surcroit, le mois de janvier gagnant survient cette fois lors de la première année d’un nouveau cycle présidentiel.

Pour compléter le Trifecta, le signal de janvier 2017 s’ajoute à celui qui a vu le S&P 500 s’apprécier de 7,2% en novembre, décembre et janvier.

Pour les mordus de statistiques, voici le portrait.

Une performance positive du S&P 500 en janvier s’est presque toujours poursuivie tout le reste de l’année, depuis 1928, pour un degré d’exactitude de 80%. Le gain annuel moyen est de 13%.

Lorsque janvier est à la hausse, la Bourse s’apprécie aussi au cours des onze mois qui suivent, 78% du temps. Le rendement moyen pour ces onze mois: 7,5%, depuis 88 ans.

Le cycle présidentiel déjoué

La première année d’un nouveau cycle présidentiel présage habituellement de gains inférieurs à la moyenne pour l’année.

Par contre, lorsque le marché s’apprécie lors du premier mois de la première année d’un cycle présidentiel, l’année est rentable 77% du temps. Le gain moyen: 9,3%.

Et lorsque les premières séances de janvier et un mois de janvier sont à la hausse et que le cumul de ces deux gains survient lors de la première année d’un cycle présidentiel, les probabilités de gains grimpent à 89%. Le rendement moyen: 14,4%.

Les mois de novembre à janvier sont statistiquement les meilleurs de l’année pour les marchés, depuis 1928.

L’effet du rallye du père Noël, le réinvestissement des dividendes et des bonis de fin d’année, ainsi que la saison faste des fêtes pour bien des entreprises, se conjuguent à cette période de l’année.

La Bourse s’apprécie alors 66% du temps et procure historiquement un rendement moyen de 3,2%, lors de ces trois mois.

Quand la période de novembre à janvier est rentable, l’année l’est aussi 76% du temps. Le gain moyen: 11,4%.

La période qui suit, de février à décembre, s’avère tout aussi rentable, 74% du temps. Le gain moyen: 8,2%.

M. Suttmeir recommande donc à ses clients, des investisseurs institutionnels actifs, d’acheter pendant les mouvements de repli.

Le baromètre de janvier, en plus d’autres indicateurs intermédiaires, indiquent que les chances sont élevées que la Bourse s’apprécie fortement jusqu’à mi-année.

Février est gnéralement un moins généreux en Bourse. De plus, la Bourse n'a pas connu de repli de 5%, depuis 7,2 mois alors qu'ils surviennent à cette fréquence depuis 1932, note pour sa part Andrew Adams, stratège de Raymond James.

Espérons que 2017 corroborera ces annales au lieu de constituer une autre exception.

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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