La banque américaine J.P. Morgan Chase hausse de 1425 à 1475 sa cible pour l’indice américain phare S&P 500 à la fin de 2011, arguments à l’appui.
Cette prévision présage d’un gain de 8 %, d’ici la fin de l’année.
D'entrée de jeu, le stratège Thomas J. Lee rappelle que la Bourse américaine ne baisse jamais lors de la troisième année d’un mandat présidentiel et lors d’une troisième année de reprise économique.
Sur sa route vers 1475, le S&P 500 pourrait toutefois vivoter entre juin et septembre, en raison des vents contraires qui soufflent : le bond de 34 % du pétrole depuis 12 mois, la fin des rachats d’obligations par la Réserve fédérale en juin, les perturbations à la chaîne mondiale d’approvisionnement causées par le séisme au Japon, la bataille politique au Congrès pour boucler le budget et les problèmes de dettes en Europe.
Toutefois, l’effet des meilleures ventes des entreprises sur les bénéfices à venir aura raison de ces difficultés. Le stratège augmente en effet ses prévisions de bénéfices de 3 % à 105 $ US pour les entreprises du S&P 500, en 2012, soit une hausse prévu de 9 % des bénéfices par rapport à 2011.
Un multiple de 14 fois ses bénéfices accrus fait monter sa cible sur le S&P 500 de 1425 à 1475.
M. Lee rappelle aussi que le S&P a récupéré 75 % des pertes essuyées entre 2008 et 2009, en 23 mois.
Généralement, après un tel rebond, le reste des pertes sont récupérées en huit mois. Le S&P 500 pourrait donc refranchir le sommet de 1525 atteint en 2007, au début de 2012.
Les nouvelles entrées d’argent dans les fonds d’actions et le besoin pour certains gestionnaires de reprendre leur retard sur les gains boursiers feront aussi monter les cours, croit-il.