BLOGUE. La Bourse chinoise a déjà tourné la page sur la croissance décevante du premier trimestre. Les investisseurs misent déjà sur de nouvelles mesures de détente monétaire pour soutenir l'économie pendant le changement de la garde du leadership politique.

Pour la Bourse locale, la croissance de « seulement 8,1 % » de l’économie chinoise au premier trimestre, par rapport au trimestre correspondant de 2011, est déjà chose du passé..

Pendant que le reste du monde pliait l’échine devant la pire croissance économique depuis trois ans, l’indice composé de Shanghai, lui a gagné 0,35 % vendredi, le 13 avril. La Bourse chinoise est à la hausse de 7,9 %, depuis le début de l’année.

« Certains indices dans les données du premier trimestre suggèrent que le ralentissement de l’économie tire peut-être déjà à sa fin », fait valoir Mark Williams, économiste en chef pour l’Asie, chez Capital Economics.

Ainsi, le taux de croissance du premier trimestre, de 1,8 %, par rapport au quatrième trimestre, est stable par rapport à celui du quatrième trimestre.

La production industrielle a augmenté de 11,9 % en mars, alors qu’elle avait progressé de 11,4 %, lors les deux premiers mois de l’année.

La construction et le secteur immobilier restent deux facteurs de risque importants, mais le gouvernement chinois vient de permettre à certaines banques de diminuer leur taux hypothécaire minimum, dit M. Williams.

Cet économiste s’attend à d’autres mesures d’assouplissement, incluant quatre autres baisses du niveau de réserves que doivent détenir les banques, ce qui libère du capital pour prêter. Les autorités ont déjà réduit le ratio de réserves à deux reprises depuis novembre.

M. Williams se dit aussi encouragé par l’amélioration du niveau de vie des Chinois.

Le revenu disponible réel des Chinois habitant les villes a augmenté de 9,8 % en mars, par rapport au même mois de 2011. Les revenus réels des Chinois vivant en zones rurales a aussi augmenté de 12,7 %, au premier trimestre. Les ouvriers migrants ont aussi accru leur salaires mensuels de 16,6 %.

Les titres chinois attirent de nouveau des capitaux des gestionnaires de fonds de pays émergents parce que leur valorisation est la plus modeste en six ans. L’indice MSCI Chine, composé des titres chinois auxquels les investisseurs étrangers ont accès, se négocie à un multiple de 9 fois les bénéfices prévus, une évaluation de 23 % inférieure à celle de l’indice mondial le plus diversifié de Morgan Stanley Capital, note Bloomberg.