Bourse: la nouvelle prévision audacieuse du stratège de BMO

Publié le 20/11/2017 à 15:38

Bourse: la nouvelle prévision audacieuse du stratège de BMO

Publié le 20/11/2017 à 15:38

C’est la saison des prévisions et Brian Belski, le stratège de BMO Marchés des capitaux récidive avec une nouvelle projection audacieuse pour 2018: le S&P 500 s’appréciera d’encore 14% à 2950 en 2018, pour une neuvième année. 

Cette cible fait de M. Belski le stratège le plus optimiste sur Wall Street, selon Bloomberg. Il s’est faufilé devant Keith Parker, de UBS, qui vise la marque de 2900.

Ce genre de pronostic attire bien sûr l’attention, mais qu’avait donné la première prévision audacieuse qu’avait émis M. Belski pour 2016?

À la fin de 2015, M. Belski avait prévu que le S&P/TSX de la Bourse Toronto surpasserait la Bourse américaine pour la première en six ans, le temps d’une année.

Les données ont donné raison au stratège de BMO. Le S&P/TSX a rebondi de 17% en 2016, par rapport au gain de 9,5% de l’indice généraliste américain.

Ce rattrapage de l’indice torontois ne faisait pas du tout consensus à l’époque, bien que les stratèges Martin Roberge de Canaccord Genuity et Vincent Delisle, de Banque Scotia, avaient aussi parié sur un scénario similaire.

La deuxième prévision de M. Belski pour 2016– soit un recul de 6,7% pour le S&P 500 à cause de l’anxiété d’une remontée des taux par la Fed– a toutefois fait fausse route.

Dans un volumineux rapport qu’il titre, «Rincez et répétez», son optimisme s’appuie sur la prolongation de l’environnement actuel qui prévoit un taux de croissance supérieur à la moyenne et un taux d’inflation inférieur à la moyenne.

Une conjoncture aussi favorable devrait accélérer la croissance des bénéfices à plus de 12% à 145$US pour le S&P 500 et davantage si les baisses d’impôts entraient en vigueur.

«Les investisseurs n’apprécient pas à quel point les profits croissants, l’évaluation encore raisonnable des cours et les taux d’intérêt encore faibles qui remonteront doucement sont tout simplement favorables aux actions», écrit-il.

À son avis, le doute envers un tel scénario persiste encore en raison de la trop grande place qu’occupe la rhétorique des déclarations quotidiennes de Donald Trump.

Le mouvement haussier amorce sa phase d'acceptation

M. Belski s’attend même à ce que 2018 redevienne un terrain rentable pour les gestionnaires actifs dont les choix de placement profiteront enfin des attributs fondamentaux propre à chaque société.

Ce phénomène s’observe déjà, comme en témoigne la performance divergente des entreprises dont les résultats surprennent et de celles dont les résultats déçoivent.

Quelque 53% des cent plus imposants fonds d’actions américaines surpassent déjà leur indice-repère en 2017, leur meilleur bilan depuis 2010, note M. Belski.

Ceci dit, le stratège reconnaît que les entreprises devront mériter leur multiple d’évaluation l’an prochain.Or, justement le consensus prévoit une hausse de 12,7% des bénéfices l’an prochain, en fonction des bénéfices réalisés lors des 12 mois précédents, mesurés au dernier trimestre de 2018.


« Lorsque la progression des bénéfices dépasse 10%, le S&P 500 donne un rendement moyen de 11% pendant l’année depuis 1950, tout en offrant un meilleur rapport risque-rendement »

M. Belski estime que la Bourse est encore dans un long mouvement haussier de 20 ans qui a commencé en 2009.

«Le cycle boursier progresse vers sa phase d’acceptation, qui est généralement la plus longue de ses trois étapes», évoque aussi le stratège.

Cette phase devrait être marquée par une moins grande corrélation entre les titres, un renflement des capitaux qui reviennent en Bourse, de bons profits et une amélioration de la confiance des consommateurs et des indicateurs précurseurs d’activité économique.

Aux États-Unis, M. Belski privilégie les secteurs qui performent le mieux lorsqu’un cycle économique gagne en âge: la finance, l’industrie et les matériaux.

Le secteur de la technologie est trop populaire maintenant que les titres FAANGs (Facebook, Amazon, Apple, Netflix et Alphabet-Google) ont poussé son poids dans le S&P 500 à un sommet depuis la bulle de 2000, soit de 24,6%.

Malgré tout, M. Belski suggère d'acheter sur faiblesse des cours les fournisseurs de produits-services qu'on utilise au quotidien tels que Apple, Facebook, Intel, Google et Microsoft, qui rencontrent aussi ses critères de qualité, rentabilité et de santé financière.

 

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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