Bourse : les espoirs sont encore permis

Publié le 02/10/2015 à 17:10, mis à jour le 05/10/2015 à 13:30

Bourse : les espoirs sont encore permis

Publié le 02/10/2015 à 17:10, mis à jour le 05/10/2015 à 13:30

En annonçant une hausse des taux depuis des mois, sans les relever, Janet Yellen, a dégonflé la surévaluation de bien des actifs dont les obligations de sociétés et les titres de biotechnologie.

La création d’emplois décevante aux États-Unis et la détérioration généralisée de l’activité manufacturière un peu partout dans le monde, en septembre, ont moins ébranlé les marchés qu’on ne l’aurait crû.

Après le pire trimestre depuis 2011 pour les actions mondiales et le S&P 500, l’indice américain s’est apprécié de 1,4% vendredi.

Le scénario dominant demeure que la Bourse soit dans une phase de repli, qui pourrait se prolonger, pendant laquelle le S&P 500 devrait revisiter ou même défoncer le creux de 1867 atteint en août.

Si octobre est un mois qui a souvent connu des chutes spectaculaires, dans le passé, on peut espérer que le plongeon du mois d’août et du troisième trimestre a peut-être un peu devancé les évènements, indique la firme de recherche Bespoke Investment.

Mais pour que le mouvement de repli de 12% du S&P 500 ne devienne pas un marché baissier (chute de 20% et plus), plusieurs astres devront s’aligner, disent les stratèges.

Les données valident la prudence de la Fed

La bonne tenue de la Bourse américaine vendredi en dépit de la création d’emplois nettement plus faible que prévu en juillet, en août et en septembre tient peut-être à un changement de perception envers la Fed, qui était critiquée de toutes parts pour ne pas avoir haussé son taux directeur en septembre ou encore pour les déclarations contradictoires de ses gouverneurs.

Certains avaient aussi déploré que la Fed devienne en quelque sorte le banquier central du monde en se préoccupant du ralentissement chinois et de la fuite des capitaux des marchés émergents, au lieu de respecter son propre mandat.

Or, la création d’emplois de 29% inférieure aux prévisions en septembre, ainsi que la révision à la baisse des emplois créés en août, un mois qui bénéficie habituellement de révisions à la hausse, valident en quelque sorte l'attentisme de la Fed, en septembre.

Surtout que les données de l’emploi ont été accompagnées d’un recul de 50,2 de l’indicateur PMI de l’activité manufacturière à un plancher de deux ans et d’une chute à 50,1 des commandes manufacturières, soit leur plus faible niveau depuis novembre 2012.

Après les données de l’emploi, du secteur manufacturier et du commerce international, Barclays prédit désormais que l’économie américaine aura progressé de seulement 1,2% au troisième trimestre, toute une glissade par rapport au rythme de 3,9% du deuxième trimestre.

Les économistes espèrent tous que l’économie américaine reprendra du mieux après la période actuelle de dé-stockage, qui succède à la production élevée du deuxième trimestre.

La Chine et l'Inde stimulent 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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