BLOGUE. Dure semaine pour les détaillants de chez nous.
Tour à tour, Loblaw, Leon’s, Brault et Martineau, Rona, Canadian Tire et Tim Hortons ont dévoilé des résultats décevants ou des perspectives mitigées.
Pour trois stratèges consultés, il est trop tôt pour magasiner des aubaines dans le commerce de détail, même si leurs cours ont déjà réagi à l’arrivée imminente de Target.
Stéfane Marion, de Financière Banque Nationale, compte éviter ces titres pour plusieurs mois encore, car les consommateurs canadiens ressentiront les différentes mesures d’austérité imposées dans plusieurs provinces (Québec, Colombie-Britannique, Ontario et l’Alberta).
Les consommateurs emprunteront aussi moins pour consommer, à la vue du déclin de la valeur de leur maison.
De plus, les prévisions d’une croissance des bénéfices de 9 % en 2013 pour le secteur de la consommation discrétionnaire sont trop optimistes. À son avis, il ne faut pas s’attendre à plus de 3 à 4 %.
Vincent Delisle, de Banque Scotia, aborde le secteur de façon prudente en préférant les titres de consommation essentielle tels que Metro, Loblaw et Weston aux titres de la consommation discrétionnaire tels que HBC, Tim Hortons, Rona et BMTC), par exemple.
Martin Roberge, de Canaccord Genuity, compte aussi éviter le secteur de la consommation au moins jusqu’à la fin de l’année 2013.
« Non seulement les détaillants canadiens se butent à de nouveaux acteurs (dont Target), mais ils se battent aussi contre les commerçants en ligne », dit-il.
À son avis, les titres des détaillants ne reflètent pas encore la désinflation dans les prix qui s’installe.
Pour renverser la vapeur, il faudrait voir le dollar canadien flancher sous 90 cents américains. Un huard plus faible stimulerait l’économie, les bénéfices, l’emploi et les investissements des entreprises, tout en décourageant les achats au sud de la frontière.
Des lueurs pointent toutefois à l’horizon pour 2014.
Loblaw : retour à une croissance de plus de 10 % en 2014