BLOGUE. C'est au tour du radiodiffuseur Corus Entertainment de profiter à plein des faibles taux d’intérêt.
Les taux d'intérêt historiquement modestes témoignent d'une économie encore convalescente, mais ils sont un baume pour le bilan et une source de rendement pour plusieurs entreprises.
La société mieux connue pour ses chaînes de télé W et Oprah est prête à payer une pénalité de 18 millions de dollars pour racheter quatre ans à l’avance des billets qui devaient échoir en 2017.
Corus (Tor, CJR.B, 24,74 $) rachète ces billets à 103,63 $ pièce alors qu’ils avaient été mis à 100 $.
Pourquoi ? elle économisera au bas mot 15 millions au moins en frais d'intérêts pour les quatre prochaines années et améliorera ses flux de trésorerie de 60 millions.
Corus rachète en effet des billets de 500 millions de dollars qui versaient un coupon d’intérêts de 7,25 % et émet 500 millions de dollars d’autres billets dont le coupon d’intérêts est de 4,25 %, trois pourcent de moins en trois ans.
« Nous avons réussir à obtenir un coupon très intéressant après trois autres tentatives depuis mai 2012 », s’est vanté Tom Peddie, le chef de la direction financière de Corus, au Financial Post.
Le taux de 4,25 % serait le mois élevé de tous les émetteurs canadiens d’obligations à rendement élevé.
Les acheteurs de la nouvelle série de billets verront la valeur marchande de leurs titres grimper si Corus obtient une cote de qualité institutionnelle de l’agence de notation Standard & Poor’s.
Le refinancement gonflera les flux de trésorerie de Corus de 5 %, sur une base annuelle, évalue Michael Elkins, de Valeurs mobilières TD.
L’analyste augmente ses prévisions de flux de 2,20 à 2,32 $ par action.
Ces flux additionnels diminuent aussi la part des flux que Corus verse en dividendes de 46,4 à 44 %.
L’action de Corus s’est appréciée de 11 % depuis novembre, en partie parce que certains investisseurs spéculent sur le fait que Shaw Communications (Tor., SJR.B, 23,67 $) pourrait acquérir Corus. Les deux sociétés ont le même actionnaire de contrôle, la famille Shaw de Calgary.
Le rebond de l’action de Corus ressemble à celui des grands groupes média américains, Disney, Time Warner et Viacom, et témoigne d’un nouvel optimisme des investisseurs envers les perspectives de placement de cette industrie, explique M. Elkins.
L’évaluation de Corus, un généreux multiple de 8,5 fois ses bénéfices d’exploitation est semblable à celle de 8,9 fois des grands groupes médias américains