YouTube se lance dans le crowdfunding

Publié le 30/06/2014 à 08:53

YouTube se lance dans le crowdfunding

Publié le 30/06/2014 à 08:53

Par Diane Bérard

YouTube se met au sociofinancement (crowdfunding). D’ici quelques semaines, les internautes pourront financer directement les créateurs de leurs vidéos préférés. Cela se déroulera d’abord sur une base expérimentale aux États-Unis, au Japon, au Mexique et en Australie. Les YouTubers ( créateurs de videos) intéressés devront postuler pour participer à ce projet-pilote.

Pour l’instant, le don maximal permis serait de 500$. Les dons pourront être effectués directement sur la plateforme YouTube. Il ne sera pas nécessaire de quitter celle-ci pour effectuer le don sur Kickstarter ou IndieGoGo, par exemple.

Et, contrairement aux plateformes de sociofinancement traditionnelles, YouTube ne demandera pas aux YouTubers de spécifier à quel projet cet argent sera consacré ni quel usage spécifique ils en feront. Il ne sera pas non plus nécessaire d’afficher un objectif financier ni d’établir une période pour recueillir les dons. Un YouTuber pourra accepter l’argent de ses fans en tout temps.

« YouTube permettra aux internautes de faire du crowdfunding avec des règles plus souples que les plateformes tel Kickstarter et IndieGoGo. »

Les projets de films et de vidéos constituent la seconde catégorie la plus populaire du sociofinancement, après les projets liés à la création de jeux. Depuis sa création, Kickstarter a recueilli 179M$ pour financer 35 000 projets de films et de vidéos.

YouTube vit et meurt par ses créateurs de contenu. En leur donnant la possibilité de recueillir les dons en ligne, elle les attire encore plus. Et, en assouplissant les règles pour recueillir les dons – pas de limite de temps, pas de projet particulier, par de compte-rendu de l’utilisation des fonds – elle marque un grand coup par rapport aux plateformes traditionnelles de sociofinancement. Et elle attache encore plus les créateurs à sa plateforme.

Tout cela s'annonce fort intéressant. Comment les plateformes traditionnelles de sociofinancement réagiront-elles à cette nouvelle concurrence? Assoupliront-elles leurs règles ? Tenteront-elles de se différencier de YouTube ? Assisterons-nous à une spécialisation des plateformes?

Rappelons qu'au même moment où YouTube se lance dans le sociofinancement, les autorités réglementaires canadiennes et américaines s’apprêtent à légaliser le financement participatif par actions (equity crowdfunding). Ceci signifie qu'au lieu de se contenter d’effectuer des dons aux projets/entreprises qui leur plaisent, les internautes canadiens et américains pourront désormais acheter des actions. Si YouTube se lance dans le sociofinancement avec succès, les plateformes tel Kickstarter et IndieGoGo reverront-elles leur modèle d’entreprise pour effectuer un virage vers le financement participatif par actions?

Le sociofinancement démocratise le financement des arts. Il permet un lien direct entre le créateur et ses fans. On aime, on finance. Ceci permet de générer davantage de contenu qui nous plaît. Il ne peut pas y avoir meilleur arrimage entre l’offre et la demande. Évidemment, ce système repose sur la confiance. Celle que le créateur utilisera notre argent à bon escient. C’est d’ailleurs ce qui me fascine dans le concept du sociofinancement, la confiance. Le consommateur veut croire. Et lorsqu’il croit, il a beaucoup à offrir.

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