BLOGUE. Une entreprise qui communique lorsqu'elle est acculée au pied du mur peut-elle se qualifier de "transparente"?
Je ne crois pas. C'est pourtant ce qu'à laissé entendre Bernard Morency, premier vp gestion des comptes des déposants et des initiatives stratégiques à la Caisse de dépôt et de placement du Québec, sur les ondes de Radio-Canada à l'animatrice Anne-Marie Dussault.
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Interrogé sur les insatisfactions de la population, surtout les retraités, face à la reddition de comptes et à la transparence, il a répondu, "la reddition de comptes, on l'a améliorée grandement. Je suis ici (en entrevue avec vous), c'est un témoignage de ça. On donne de l'info comme on n'en a jamais donné".
Si je tenais une rubrique des perles de la semaine, c'est à cette citation que je l'accorderais. Pas que monsieur Morency soit un mauvais bougre. Au contraire, je l'ai trouvé plutôt sympathique. Mais, ce n'est pas sa faute, il baigne dans la culture malsaine de la Caisse. Une culture du secret et de la paranoïa où moins on en dit, mieux on s'en porte.
Et voilà qu'un ex-président, qui a lui-même cultivé le secret autour de son départ et des raisons de celui-ci, brise l'omerta et ose évoquer au journaliste Gérald Fillion certaines lacunes au niveau de la gestion de risque de la Caisse. En gros, malgré les efforts louables de la nouvelle administration, Richard Guay dit que le portefeuille de la Caisse n'est pas moins exposé au risque qu'avant.
Voilà ce qui a fait sortir la direction de la Caisse de son mutisme. Que la Caisse se défende et veuille rassurer la population est légitime. Mais, de grâce, ne nous parlez pas de désir de transparence, parce que ça paraît bien et que c'est un terme à la mode.
Il semble que lorsque les cadres supérieurs de la Caisse sont malades, ou "absents pour une période indéterminée", la transparence n'est plus une priorité...
D'ailleurs, parmi les qualités recherchées chez le nouvel économiste en chef de la Caisse (un poste laissé vacant 1 1/2 an) apparaissait: bon vulgarisateur, à l'aise avec les médias. L'heureux élu annoncé le 29 avril se nomme Olivier Fratzscher. Alors, on le rencontre quand ce "kid kodak"?