BLOGUE- En 1990, le revenu des Chinoises de la ville atteignait 77,5% du salaire de leurs homologues masculins. Et celui des Chinoises de la campagne 79% de celui de leurs collègues masculins.

Dix ans plus tard, en 2010, les Chinoises de la ville ont gagné 67,3% du revenu de leurs homologues masculins. Et les Chinoises de la campagne, elles, affichaient 56% du revenu de leurs collègues masculins, nous apprend une étude de la All-China Women's Federation.

Pourquoi l’écart s’est-il creusé entre le revenu des Chinoises et celui des Chinois ? Que s’est-il passé entre 1990 et 2010 ? Le capitalisme et l’économie de marché ont progressé. Le marché du travail s’est développé. Un marché où l’on a mis un prix sur la tête – et surtout selon sa tête – de chaque travailleur.

Le virage capitaliste de la Chine a débuté en décembre 1978 avec l’arrivée au pouvoir de Den Xioping. Il s’est poursuivi au cours des années 80. Les réformes, et surtout leur application, ont frappé un mur en 1989, culminant avec les manifestations de la Place Tian’amen. Puis, les réformes ont repris leur vitesse de croisière dans les années 90 et 2000. Celles-ci devraient s’accélérer avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, de 15 novembre dernier.

Je n’irai pas vanter les vertus du communisme. Mais, ce régime en a au moins une : en principe, tout le monde a le même revenu, peu importe son sexe. Évidemment, les possibilités d’enrichissement sont nulles. Améliorer son sort ne fait pas partie du modèle. Par contre, il fait partie du modèle capitaliste. Heureusement pour les Chinoises.

Voici la situation: pour l’instant, les Chinoises reculent pour mieux avancer. L’ouverture de la Chine au capitalisme a bénéficié davantage à ses citoyens qu’à ses citoyennes. Mais, tout n’est pas perdu. Regardons ce qui se passe ailleurs. Aux États-Unis, par exemple. Sur le site de Catalyst, on peut lire que: