Rencontres créatives: comment composer avec les employés «weird»?

Publié le 26/08/2016 à 14:29

Rencontres créatives: comment composer avec les employés «weird»?

Publié le 26/08/2016 à 14:29

Par Diane Bérard

Comment gérer les employés «weird»?

Comment faire passer ses idées en tant qu’employé «weird»?

Deux questions pas faciles présentées aux participants de la seconde édition des «Les grandes rencontres créatives», tenue ce matin au Desjardins Lab. Ce concept, une idée de Louis-Félix Binette (de f & co et le gars derrière les Creative Mornings Montréal), réunit une trentaine de gens d’affaires qui cherchent ensemble des solutions créatives et réalistes à des problèmes de leur quotidien.

Qu’est-ce qu’un employé «weird»?

Ouf! Rien qu’avec cette question, on en aurait eu pour la journée. Disons que le ou la «weird» c’est celui ou celle qui remet les choses en question, qui voit et qui fait les choses différemment, qui doute de politiques et de processus que l’on juge efficaces, ou du moins confortables.

Le «weird» peut-il être sympathique?

Certains croient que oui. D’autres sont catégoriques, «Le weird que tu aimes n’est pas weird. Le vrai weird, on ne l’aime pas», selon Michel Coupal, professeur à l’UQAM et animateur d’un des groupes.

Il y a des degrés de «weirdeté»

À un bout du spectre, il y aurait le «weird positif». À l’autre, le «weird obtus».

Un mythe : la créativité

Attention, «weird» n’est pas nécessairement synonyme de créatif. Le «weird » est un catalyseur. Parce qu’il remet les choses en question, il génère de la créativité. Il force son entourage à se poser des questions. Il n’est pas forcément celui qui possède les réponses aux questions qu’il soulève.

Le paradoxe de l’employé «weird»

La plupart des entreprises s'estiment créatives, ouvertes et différentes. Du coup, elles veulent recruter des employés qui les aideront à aller plus loin. Qui amèneront de nouvelles idées. Mais, au quotidien, il y a des priorités, des projets à compléter, des revenus à générer. Le «weird», lui, regarde rarement dans la direction des priorités. Son attention est dirigée ailleurs. Comment allier la génération de nouvelles idées et la production régulière de résultats et de revenus? Peut-être faut-il négocier avec le « weird » des périodes déterminées au cours desquelles on accueille et recueille ses idées et d’autres au cours desquelles il contribue aux projets du moment avec ses collègues.

Comment faire passer ses idées quand on est un «weird»

Lorsque la bizarrerie devient créatrice de valeur, elle prend elle-même de la valeur. Mais pour cela, le «weird» doit dépasser le stade de la question qui tue. « Il faut apprendre à socialiser ses idées », souligne Federico Puebla, directeur du Desjardins Lab et animateur d’un des groupes, en citant les travaux du professeur Patrick Cohendet, de HEC Montréal. « C’est un peu comme faire du développement des affaires, mais pour les idées », ajoute Federico Puebla. Mais tous les «weird» n’arrivent pas nécessairement à adopter le langage commun à l‘entreprise pour trouver des alliés. Parfois, ils ont besoin que leur gestionnaire vienne à la rescousse. Le gestionnaire fait souvent office de médiateur et de traducteur entre le «weird» et le reste de l’entreprise.

Le mot de la fin

«Chaque entreprise a généralement son « weird de service », souligne Chris Bergeron, directrice de la création chez Cossette et animatrice d’un des groupes. Et si au lieu de tout canaliser sur un individu on aspirait à mélanger toutes les «weirdness» de chacun.»

Un beau défi ;-)

 

 

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