Création d'emplois record aux États-Unis... mais pas de raison de célébrer

Publié le 06/06/2014 à 12:22

Création d'emplois record aux États-Unis... mais pas de raison de célébrer

Publié le 06/06/2014 à 12:22

Par Diane Bérard

Nouveaux chiffres sur l’emploi aux États-Unis aujourd’hui. Près de 217 000 emplois ont été ajoutés en mai. Le secteur privé américain en est à son 51e mois consécutif de croissance. Il bat ainsi le record établi entre février 1996 et avril 2000, nous apprend The Atlantic. Mais ce n’est pas une raison de sortir le champagne

 
« Lorsqu'il est question de création d'emplois, l'économie américaine est comme un coureur qui voit fil d'arrivée reculer sans cesse. »

Pourquoi ne peut-on pas se réjouir?

1- La population active augmente plus vite que le rythme de création d’emplois. Ainsi, retrouver le niveau pré-crise 2008 ne suffit pas. Depuis 2008, 15 M d’Américains de plus sont en âge de travailler. C’est pourquoi, malgré une création d’emploi historique, la proportion d’Américains au travail a chuté de 62,6% à 58,9%. Les États-Unis ont beau marquer des signes d’activité intense, cela ne suffit pas. Pout employer une image, l’économie américaine est comme un coureur qui voit la ligne de d’arrivée constamment reculer. Il a beau courir vite, il n’atteint jamais son but.

2- Un nouvel emploi n’équivaut pas à un nouvel emploi. Ce n’est pas parce qu’on a recréé le même nombre d’emplois que ceux que l'on a perdu que tous les chômeurs sont retourné au travail. Les entreprises qui avaient éliminé des emplois ne les ont pas nécessairement recréés. Ainsi, l’emploi manufacturier est-il encore 19,5% sous le niveau de 2008 et les emplois dans l’industrie de la construction en recul de 19,5%. Pendant ce temps, ceux du secteur de l’éducation et de la santé ont grimpé de 15% et ceux de l’industrie du loisir de 7%.

Bref, il faudrait bien que cette satanée ligne d’arrivée cesse de reculer.

Ou que l’économie américaine prenne des stéroïdes. On cite souvent  l’entrepreneurship comme une solution. Transformer les futurs gradués en créateurs d’emploi plutôt qu’en chercheurs d’emploi. Un processus qui suppose un changement culturel ( dans les familles), de l'éducation et de la formation.

Ou que l’économie américaine essaie la course à relais. En fait, tous les États auraient avantage à essayer la course à relais c’est-à-dire collaborer davantage pour relancer leurs économies. En affaires on emploie le terme «coopétition» c’est-à-dire collaborer avec nos concurrents. Cela se fait lorsque les enjeux le justifient. On peut affirmer que le chômage, particulièrement celui de longue durée, le justifie.

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