Amplifier Montréal, mais pas le poulet caoutchouc

Publié le 08/12/2015 à 11:02

Amplifier Montréal, mais pas le poulet caoutchouc

Publié le 08/12/2015 à 11:02

Par Diane Bérard

Montréal aura 375 ans en 2017. Et tout le monde veut lui faire un cadeau. Des cadeaux, il y en a qui sont utiles et d’autres qu’on range au fond du placard…

Mieux vaut s’informer de ce qui ferait plaisir ou qui serait utile. C’est ce que font les grandes fondations philanthropiques montréalaises. Elles comptent faire un legs important à Montréal. Leur initiative se nomme "Amplifier Montréal".

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Ce matin, à l’invitation de la fondation J.W. McConnell, une vingtaine de personnes se sont réunies à la Fonderie Darling pour tenter de circonscrire le mandat d’Amplifier Montréal. C'était un événement privé auquel j'ai pu participer. Pour amorcer la discussion, les organisateurs nous ont présenté les 3 intentions d’"Amplifier Montréal"

1- amplifier la voix des Montréalais que l’on n’entend pas;

2- amplifier l’impact des écosystèmes existants en leur donnant davantage de moyens;

3- amplifier l’impact de ceux et celles qui agissent déjà.

Voici ce que j’ai retenu des discussions de ce matin

Montréal, ville de gastronomie, vraiment ?

Amplifier c’est monter le volume, rejoindre plus de gens, avoir plus d’impact. Ce matin, on a cité la révolution gastronomique comme un grand succès montréalais pour ajouter aussitôt "que ça ne paraît pas lors des dîners de la Chambre de commerce où on mange les mêmes plats qu’avant". Une opinion exprimée sous le couvert de l'anonymat mais qui a fait consensus dans la salle. Ça ne paraît pas non plus dans les hôpitaux ni dans les écoles, a-t-on ajouté.

Le mouvement "Amplifier Montréal" n’a pas décidé de faire de la poursuite de la révolution gastronomique son legs à Montréal. Les participants ont plutôt cité cette révolution inachevée pour appuyer l’importance de pousser les initiatives jusqu’au bout. Si Montréal veut être la "ville de… " cela doit se décliner partout.

Montréal, l'éternelle hôtesse

« Nous sommes créatifs. Mais peut-on donner une portée durable à nos projets? Les faire grandir jusqu’à l’étranger. Peut-on être l’invité plutôt que de contenter d’être toujours l’hôte?»

Montréal, capitale des initiatives non officielles

"On a des tas de belles pousses, mais pas de grands arbres. Nos pousses ne sont pas issues d’un champ planifié. Elles sont là parce que le sol est fertile. Mais il y a des trous. Des coins qui manquent d’engrais, qui manquent d’amour."

Montréal et la création de richesse

"Il faut des fonds pour financer la transformation de Montréal. Maintenant que nous avons perdu les sièges sociaux, qui va financer les projets?"

"La nouvelle économie est morcelée. Elle est faite d’un tas de petites entreprises au lieu de quelques grandes. Comment les rejoindre et les mobiliser?"

"Au lieu de se demander comment répartir la richesse, on devrait réfléchir à la façon dont on la crée. Et si la façon dont on crée la richesse nous appauvrissait? Si elle nous condamnait à sans cesse nous demander comment la répartir? Et puis, il faudrait se demander ce qu’est la richesse?"

"Montréal est une ville sécuritaire, dotée d’une relative paix sociale. C’est une forme de richesse ça."

Montréal, ville du deux degrés de séparation

"Il y a beaucoup de proximité entre les Montréalais. Les contacts sont faciles. On se trouve rarement à plus de deux degrés de séparation de quelqu’un. Ce sont les liens qu’il faut amplifier. Entre les gros et les petits, le social et l’économie, les élus et les citoyens. Il faut amplifier les liens pour briser le cynisme et créer du bonheur."

Le mot de la fin

"Le défi consiste à amplifier sans générer plus de bruit."

Et vous, que souhaitez-vous amplifier à Montréal?

 

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