Pourquoi la Caisse doit réussir son pari sur les infrastructures

Publié le 14/01/2015 à 12:49

Pourquoi la Caisse doit réussir son pari sur les infrastructures

Publié le 14/01/2015 à 12:49

Par Diane Bérard

Une photo du futur pont Champlain.

Si la Caisse de dépôt avait annoncé sa nouvelle implication dans les infrastructures plus tôt, elle se serait certainement retrouvée sur la scène de Davos la semaine prochaine. La décision de la Caisse de devenir financier, maître d’œuvre, gestionnaire et co-propriétaire de projets de transport en commun aurait suscité le plus vif intérêt parmi les habitués du Forum économique mondial. Pourquoi cet intérêt? Simplement parce que la plupart des participants de Davos partagent les mêmes maux de tête que le Québec.


« Je souhaite que la Caisse réussisse afin d'exporter son expertise pour aider d’autres économies à relever leur défi d’infrastructures. »

Le financement des infrastructures figure en tête des sujets qui seront abordés la semaine prochaine (21- 24 janvier) à la rencontre annuelle du Forum économique mondial. Tous les gouvernements du monde se creusent la tête : comment financeront-ils leurs routes, leurs ponts, leurs aéroports, leurs chemins de fer, leurs transports publics?

Pour les économies matures, il est, entre autres, nécessaire de renouveler le mobilier vieillissant. Et d’ajouter de nouvelles voies d’accès pour les citoyens de l’étalement urbain.

Pour les économies émergentes, il faut s’assurer que le manque d’infrastructures ne ralentisse pas les ardeurs des entrepreneurs locaux ni des investisseurs étrangers.

C’est pourquoi le panel principal sur le financement des infrastructures de Davos 2015 rassemble des Britanniques, un Français, une Indienne et un Africain.

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La Caisse de dépôt vient à la rescousse du gouvernement du Québec en investissant à sa place dans quelques-unes de nos futures infrastructures, dont le système léger sur rails (SLR) qui mènera de la Rive-Sud à Montréal. Ce faisant, le gouvernement du Québec aura plus d’argent pour investir ailleurs, par exemple en région. Mon collègue François Pouliot explique très bien ici les avantages et les risques associés à cette incursion de la Caisse dans les infrastructures québécoises. Soulignons que la Caisse n’en est pas à ses premières armes. Elle cumule plus de 15 ans d’expérience dans les projets d’infrastructures.

Le but de ce blogue n’est pas d’ajouter une autre opinion à celles déjà abondantes sur la pertinence de cette nouvelle filiale de la Caisse. Je m’intéresse plutôt à l’aspect macro de l’économie. Je voulais donc replacer cette nouvelle dans un contexte plus vaste et rappeler que nos défis sont aussi ceux de bien d’autres pays. Je ne peux que souhaiter que ce nouveau mandat que se donne la Caisse soit rempli avec brio afin que celle-ci puisse exporter son expertise ailleurs dans le monde et aider d’autres économies à relever leur défi pressant d’infrastructures… tout en faisant fructifier notre bas de laine.

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