Pékin exige plus de dirigeants chinois à la tête des Big Four

Publié le 15/05/2012 à 11:15, mis à jour le 15/05/2012 à 12:57

Pékin exige plus de dirigeants chinois à la tête des Big Four

Publié le 15/05/2012 à 11:15, mis à jour le 15/05/2012 à 12:57

Par Diane Bérard

BLOGUE - Le gouvernement chinois franchit une nouvelle étape vers la réappropriation de son économie. Au 31 décembre 2017, les bureaux chinois des “Big Four”, soit les cabinets KPMG, Deloitte Touche Tohmatsu, Ernst & Young et PricewaterhouseCoopers, devront compter une majorité de comptables diplômés en Chine. En fait, Pékin ne permettra au “Big Four” que 40% des comptables licenciés à l’étranger, puis cette proportion devra être réduite à 20% en 2017.

Du côté de la direction, fini les expats! Les associés seniors des “Big Four” devront être des citoyens chinois et compter au moins huit années d’expérience au sein d’un cabinet-comptable chinois.

KMPG, Deloitte Touche Tohmatsu et Ernst & Young sont présents en Chine depuis 20 ans. L’entente de joint venture qu’ils ont signé expire cette année. Celle de KPMG expire en 2017.

Les nouvelles règles du gouvernement chinois, requérant un diplôme chinois pour 80% des associés, risquent de constituer une sérieuse barrière à l’entrée pour les comptables étrangers. Car, les examens doivent être rédigés en… mandarin!

Replaçons les choses dans leur contexte: il semble que ce soit la norme internationale pour les cabinets-comptables de recruter une majorité de comptables diplômés d’institutions locales. La Chine s’ajuste donc à ce qui se fait ailleurs dans le monde. Évidemment, pour les “Big Four” cela peut s’avérer contrariant. Il y a fort à parier que la direction des bureaux-chef occidentaux de ces firmes est plus confortable avec des associés-directeurs étrangers que des locaux. Les relations s’avèrent plus facile lorsque l’on partage une culture commune. Et, surtout, on s’assure d’un mode de gestion à l’occidentale. C’est pourquoi la plupart des grandes sociétés internationales ont tendance à nommer des expats à la tête de leurs bureaux étrangers. Toutefois, cela ne donne pas toujours des résultats heureux. Les employés locaux n'apprécient pas nécessairement cette mainmise étrangère. Sans compter qu'un manque de connaissance et de sensibilités des règles et de la culture locale peut mener à des mauvaise décisions d'affaires.

Quelles sont les implications de la nouvelle exigence du gouvernement chinois pour les Big Four?

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