Netflix compte lancer une nouvelle série toutes les deux semaines et demi! De plus, elle jongle avec l’idée de se lancer dans la production de films. Pas des films tournés pour la télé. De vrais films, avec de vrais acteurs vedettes tournés par de vrais réalisateurs vedettes. On le voyait venir. Flash-back :
« Aucun contenu ne justifie que nous l’achetions à n’importe quel prix. » Reed Hastings, février 2011, Les Affaires
Voilà ce que m’a confié le pdg de Netflix, Reed Hastings, lorsque je l’ai interviewé en février 2011, pour ma chronique hebdomadaire.
À l’époque, la folie Netflix n’était pas celle qu’on connaît aujourd’hui. En 2011, Netflix, n’avait pas encore commencé à produire du contenu original. Le diffuseur se contentait de présenter le contenu des autres. La première production signée Netflix se nomme « Lilyhammer ». Elle date de 2012.
Mais déjà en 2011, Reed Hastings était insatisfait de son modèle d’affaires. Il manquait d’air. Il avait trop de concurrents dans les pattes. « Plus nous sommes nombreux à vouloir conclure des ententes avec les créateurs de contenu, plus le prix d’achat de ceux-ci grimpe. » Reed Hastings aurait pu se contenter d’être contrarié et de se plaindre. II a plutôt transformé son insatisfaction en une quête d’indépendance et d’affranchissement. Acheter le contenu des autres coûte trop cher ? Il allait en produire lui-même. Ce qu’il a fait avec succès (« House of Card », « Orange is the new black »).
Aujourd’hui, Hastings affiche des ambitions plus imposantes. Netflix veut se transformer en machine à produire des séries. Son intention : créer une habitude chez le consommateur. Il y a là un défi de créativité et de constance. Produire une ou deux série gagnantes par année, c’est jouable. En produire plusieurs par année pose un défi. Il faut du flair.
J’ignore où les ambitions de Reed Hastings le mèneront. Il n’en manque pas en tout cas. Ni d’audace. Ni de suite dans les idées. Je dirais plus, il ne manque pas de vision. On ne doit pas s’ennuyer chez Netlfix ;-)
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