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On encourage les employeurs à prendre en considération l’intelligence émotionnelle des candidats au moment du recrutement. On les incite à voir au-delà des compétences et des diplômes pour s’attarder aussi à l’attitude et à la gestion des émotions. C’est connu : on embauche pour les compétences et on congédie à cause des comportements. Pensez-y, combien connaissez-vous des gens qui se sont faits congédier uniquement parce qu’ils étaient incompétents? Généralement, on laisser aller un employé parce que la greffe ne prend pas, tout simplement.
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Si l’intelligence émotionnelle importe au travail, ne faudrait-il par la valoriser plus tôt? À l’université, par exemple, Et en faire un critère discriminant au moment des tests d’admission. L’université Harvard vient de publier un rapport sur ce thème. On y évoque l’idée de ne pas évaluer les candidats uniquement en tenant compte des tableaux d’honneur qu’ils cumulent ou du nombre de sports d’élite auxquels ils ont participé.
« Plusieurs professions gagneraient à avoir des membres plus tournés vers le bien commun: la médecine, le génie, la comptabilité, la finance. »
Et si on s’attardait aussi à leur contribution au bien commun, à leur communauté ou à leur famille ? Et si l’essai qu’ils rédigent pour se faire accepter portait sur leur contribution à un groupe d’appartenance qui leur tient à cœur, qu’il s’agisse de leur famille, de leurs amis ou d’un organisme ou événement du quartier? Et si on acceptait les étudiants sur la base de ce à quoi ils ont contribué plutôt que simplement ce qu’ils ont accompli ?
Après tout, on ne peut pas s’attendre à ce que des employés se mettent miraculeusement à penser au bien commun si tout au long de leur scolarité son importance n’a jamais été évoquée.
Alors que les entreprises disent accorder de l’importante à leur responsabilité sociale. Alors que l’entrepreneuriat social a la cote. Alors que l’État se désengage et compte sur la société civile et les autres parties prenantes pour combler le vide. Il semble tout à fait pertinent que le système d’éducation s'interroge sur les critères d’admission de ses étudiants. Plusieurs professions gagneraient à avoir des membres plus tournés vers le bien commun. La médecine, bien sûr. Mais aussi le génie, Et puis la comptabilité. Et puis la finance. Avec un peu plus d'empathie et d'Intelligence émotionnelle, peut-être que la société - et l'économie - tournerait mieux. Ça vaut la peine d'essayer.