Le parlement britannique exaspéré par Amazon, Google et Starbucks

Publié le 13/11/2012 à 11:23, mis à jour le 14/11/2012 à 16:27

Le parlement britannique exaspéré par Amazon, Google et Starbucks

Publié le 13/11/2012 à 11:23, mis à jour le 14/11/2012 à 16:27

Par Diane Bérard
Appelées à témoigner devant le comité des comptes publics du parlement britannique, les représentants de ces entreprises ont bafouillé. À tel point que les parlementaires ont perdu patience. Ils ont renvoyé les porte-parole des entreprises faire leurs devoirs.

La perle : le représentant de Google aurait affirmé que les profits devraient être taxés là où ils sont vraiment engrangés. Ainsi, il a avancé que les profits américains de Google résultent de technologies américaines. Selon son raisonnement, Google ne voulait pas éviter ses impôts européens. Elle estimait simplement que ceux-ci devaient être versés aux Etats-Unis. Le hic : plutôt que de prendre le chemin des États-Unis, cet argent est bien au chaud au Bahamas !

Pendant ce temps, Google a affirmé qu’il était hors de question qu’elle présente des résultats financiers par pays.

Starbucks, de son côté, n’a pas pu révéler la nature de son pacte fiscal avec les Pays-Bas, affirmant que celui-ci était confidentiel.

Le gouvernement britannique n'est pas le seul à s'attaquer à l'optimisation fiscale. Le gouvernement français aussi. Pour l'instant, ils braquent les projecteurs sur Starbucks, Google et Amazon, mais elles sont loin d’être seules. Microsoft a déjà été citée. L’optimisation fiscale est une technique utilisée à grande échelle. Elle est née de la guerre fiscale sans merci que se livrent les États pour attirer les projets et les investissements étrangers.

Une observation : Starbucks vient de créer un co-entreprise avec l’indienne Tata. En octobre dernier, le premier café Starbucks a été inauguré avec tambours et trompettes à Mumbai. Une cinquantaine de café seraient prévus. Si j’étais le PM indien, je ne m’énerverais pas trop vite. Je doute que son pays ramasse le gros lot avec Starbucks. Quelque chose me dit que des pertes sont au rendez-vous…

Ma question : quel % du succès des entreprises internationales tient-il à l’optimisation fiscale ? Jusqu’à quel point cette pratique est-elle incluse dans la stratégie officielle des entreprises ? Où en serait leur rentabilité sans l’optimisation fiscale ?

Doit-on estimer que l’optimisation fiscale est une saine pratique d’affaires ?

À mes yeux, l’optimisation fiscale, c’est comme le dopage dans le sport. C’est tout sauf sportif. Et ça rend les performances pas mal moins éclatantes.

Qu’en pensez-vous ?

Lire ma chronique précédente sur la façon dont le Mexique lutte contre la corruption dans le secteur de la construction.

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