BLOGUE. Le gouvernement américain donne un peu d’espoir aux centaines de milliers d’Américains qui ont perdu leur maison ( foreclosures) entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2010. Ces propriétaires avaient jusqu’au 31 juillet pour présenter une demande de révision de leur dossier. On prolonge le délai au 31 décembre. Cette décision est loin d’être anodine. Elle marque un virage dans la stratégie de sortie de crise du gouvernement américain.
Depuis les premiers jours de la crise, en 2008, Obama avait choisi d’utiliser l’argent public pour sauver les institutions financières mais pas les propriétaires de maison. Il a fait le pari que la solution à la crise hypothécaire passait par la relance.
De plus, il a laissé aux prêteurs la responsabilité de régler la crise hypothécaire, soit les milliers de dossiers de payeurs en défaut. Mais cela, sans dicter aucune règle. Il a laissé les prêteurs libres de calibrer l’étendue, ou le non-étendue, de leur intervention. Le gouvernement souhaitait que les prêteurs modifient les termes de certains prêts – pour libérer, par exemple, les citoyens en recherche d’emploi de quelques mois de paiement hypothécaire . Mais, il n’a établi aucun cadre ni mesure extaordinaire, comme une modification de la loi. Vous pouvez en lire davantage dans ce reportage du New York Times.
Le gouvernement américain s’en est tenu à une intervention limitée dans la crise hypothécaire. Il s’est concentré sur la crise financière. Convaincu que la meilleure façon de permettre aux citoyens américains de conserver leur demeure consistait à « réparer l’économie ».
Mais, en juin 2011, Obama admet son erreur, « Notre administration n’est pas suffisamment intervenue . Nous allons refaire nos devoirs ».