La Bourse chinoise fait, encore, des siennes

Publié le 06/02/2014 à 17:15, mis à jour le 07/02/2014 à 09:26

La Bourse chinoise fait, encore, des siennes

Publié le 06/02/2014 à 17:15, mis à jour le 07/02/2014 à 09:26

La bourse chinoise fait encore des siennes. En octobre 2012, la China Securities Regulatory Commission (CSRC) a suspendu tous les appels publics à Shenzen ( Shenzen Index) et à Shanghai (Shanghai Composite). Ceci pour permettre à la CSRC de mettre de l’ordre dans certaines pratiques douteuses – comptabilité créative, entre autres - ainsi qu’améliorer le processus d’inscription en Bourse. Celui-ci se comptait en termes d’années et non de mois.

Quatorze mois plus tard, la Bourse chinoise accepte à nouveau les appels publics à l’épargne. La CSRC a promis, entre autres, de se comporter comme une véritable autorité réglementaire, selon le modèle nord-américain. Cela signifie s’assurer que les compagnies qui postulent remplissent les critères requis et non enquêter sur leur viabilité à long terme. En somme, la CSRC a promis de laisser aller le contrôle pour que les investisseurs fassent leur propre opinion Évidemment, cela suppose établir des règles claires de divulgation et de transparence pour encadrer le processus d'inscription à la  Bourse.

C’est mal barré. Quelques jours à peine après le retour des appels publics à l’épargne à la Bourse chinoise, la main des autorités réglementaires aurait stoppé celle du marché. Jiangsu Aosaikang Pharmaceutical aurait suspendu son processus d’appel public à l’épargne suite à l’intervention de la China Securities Regulatory Commission. Pourquoi?

La rumeur veut que l’organisme réglementaire estimait le prix trop élevé -21 fois la moyenne de l’industrie et 67 fois la valeur de ses profits de 2012.

Le CSRC se defend bien d’avoir fait pression sur Jiangsu Aosaikang Pharmaceutical pour qu’elle retire son appel public à l’épargne. Certains observateurs affirment le contraire. Et ils craignent que le contrôle du prix des appels public à l’épargne par le CSRC entraîne de la spéculation et même de la fraude.

Cette histoire nous rappelle que la bourse chinoise demeure  immature. À quoi peut-on s’attendre pour les prochains mois ? La China Securities Regulatory Commission aurait promis qu’une inscription à la Bourse chinoise prendra désormais entre deux et trois mois. À la réouverture, 600 appels publics à l’épargne attendaient leur inscription officielle et 800 autres attendaient d’amorcer le processus. De quoi causer tout un goulot d’étranglement et entraîner des distorsions et des glissements.

L’assainissement du système financier fait partie des réformes nécessaires pour permettre à la Chine de migrer d’une économie de sociétés d’État vers un modèle qui repose davantage sur l'entreprise privée. Mais nous n’y sommes pas encore. Il ne faut donc pas se surprendre que certaines sociétés chinoises optent pour un appel public à l’épargne l’étranger et qu’un nombre croissant d’investisseurs chinois placent leur argent aux Etats-Unis.

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