La BDC préfère l'entrepreneuriat social

Publié le 31/03/2014 à 10:04

La BDC préfère l'entrepreneuriat social

Publié le 31/03/2014 à 10:04

Par Diane Bérard

La Banque de développement du Canada ( BDC) est désormais certifiée B-Corp. Cette certification, décernée par l’organisme international B-Lab,  reconnaît qu’une entreprise «utilise son pouvoir pour résoudre des problèmes sociaux et environnementaux».  
On trouve 990 B-Corp dans 32 pays. Celles-ci couvrent 60 secteurs d’activités.  Ce groupe compte 105 B-Corp canadiennes. Ces entreprises se sont données d’autres définitions du succès en affaires que celle traditionnellement adoptée. Elles ont une approche holistique, elles prennent en considération leurs effets à court et à long terme sur la communauté qui les accueille.
La déclaration d’interdépendance des B-Corp
Le B-Lab a rédigé une « déclaration d’interdépendence» qui unit toutes les entreprises et tous les investisseurs des B-Corp. La voici:
1- notre secteur canalise le pouvoir de l’entreprise privée au service du bien commun ;
2- toute entreprise doit être menée en reconnaissant que les gens et les lieux sont importants ;
3- à travers leurs produits, leurs pratiques et leurs profits, les entreprises doivent aspirer à ne causer aucun dommage et rapporter à tous ;
4-nous dépendons tous les uns des autres ce qui nous rend responsables les uns envers les autres et envers les futures générations.


« La BDC est certifiée B-Corp qui reconnaît qu’une entreprise utilise son pouvoir pour résoudre des problèmes sociaux et environnementaux. »




Comment devient-on une B-Corp?
La BDC est la seule institution financière canadienne à détenir la certification B-Corp. Pour recevoir cette certification il faut répondre, entre autres, à des critères de transparence, d’imputabilité et de performance sociale et environnementale.  La certification d’une B-Corp va au-delà de sa performance financière, on mesure son impact sur son éco-système et sur la société.
Que faut-il conclure de la certification B-Corp de la BDC?
La BDC compte favoriser à la fois l’offre et la demande d’entrepreneuriat social. L’offre parce qu’elle financera davantage d’entrepreneurs sociaux, c’est-à-dire des entrepreneurs qui ont lancé des entreprises dans le seul et unique but de résoudre des problèmes sociaux ou environnementaux. Il n’est pas question d’entreprises qui, en marge de leurs activités, font de la philanthropie. Ou encore d’entreprise qui assument leur responsabilité sociale en réduisant leur consommation d’eau ou en s’assurant d’avoir un chaîne d’approvisionnement équitable. Une entreprise sociale n’a qu’une mission : résoudre un problème social ou environnemental. Certaines de ces entreprises sont à but lucratif, d’autre à but non lucratif. Mais ce sont toutes des entreprises démarrées par des entrepreneurs qui ont des modèles d’affaires, des clients et des revenus.
Voici comment un entrepreneur social américain résume ce qui l’a poussé vers l’entrepreneuriat  social : « Je suis trop capitaliste aux yeux de fondations philanthropiques et trop gauchiste pour les entreprises traditionnelles. Aucune structure traditionnelle ne me convenait. »
En devenant B-Corp, la BDC ne compte pas uniquement attirer l’attention des entrepreneurs. Elle cible aussi les investisseurs.  Une catégorie d’investisseurs en particulier : les investisseurs d’impact. L‘investissement d’impact s’inscrit dans la finance durable. Il est question d’investissements qui prennent en considération des critères extra-financiers. On s’attarde à l’impact sur la communauté, entre autres.  L’investissement d’impact attire de plus en plus l’attention du secteur financier traditionnel.
Si l’entrepreneuriat social, l’investissement d’impact et la finance durable vous intéressent, sachez que du 8 au 11 avril prochain, je participerai  à la 11e édition du Skoll World Forum on Social Entrepreneurship à Oxford, en Angleterre. Vous pourrez me suivre sur ce blogue ainsi que sur Twitter. À mon retour, vous pourrez lire dans Les Affaires le compte-rendu détaillé de ce forum qui réunit plus de 1000 participants.  Je vous informe aussi que le 18 juin prochain, l’Institut du Nouveau Monde tiendra, à Montréal, son rendez-vous bisannuel de l’entrepreneuriat  social.
 
ME SUIVRE SUR TWITTER : diane_berard

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