L'Ontario a une école d'entrepreneurs sociaux. Et le Québec?

Publié le 03/01/2017 à 14:41

L'Ontario a une école d'entrepreneurs sociaux. Et le Québec?

Publié le 03/01/2017 à 14:41

Par Diane Bérard

«We want to see investment go into waste prevention, not just mopping up the problem once its created. And this analogy could cut across all the other issues that social enterprises work on: let’s back up our work with coordinated policies which invest in preventing the problems rather than curing them.» Sophie Unwin, créatrice de Remade in Edinburgh,  entrepreneur de l’année du Social Entrepreneurs Program,

Chez Remade in Edinburgh on apprend à réparer des objets qui seraient naturellement jetés. Du coup, on réduit le gaspillage matériel et financier et on crée des emplois. Au cours de sa première année, Remade in Edinburgh a créé sept emplois, formé 1000 citoyens à divers travaux de réparation et prévenu l’enfouissement de 200 tonnes de matériaux divers.

La fondatrice de Remade in Edinburgh, Sophie Unwin est une graduée 2016 du Social Entrepreneurs Programme. Lancé en 2012, ce programme est une initiative de la banque Lloyds et de la Bank of Scotland. Il est financé par ces deux banques ainsi que par le Big Lottery Fund (un fonds alimenté par les revenus des loteries qui investit dans les organismes améliorant la vie des citoyens).

La School for Social Entrepreneurs (SSE), quant à elle, contribue au contenu dispensé aux 300 membres de chaque cohorte. Fondée en 1997, à Londres, la SEE compte des activités au Royaume-Uni, en Australie, en Inde ainsi qu’en Ontario. La SEE repose sur un modèle de franchises locales, opérées par des partenaires locaux.

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Depuis 2012, chaque année, un des 300 membres de la cohorte Social Entrepreneurs Programme est nommé «entrepreneur social de l’année». Il reçoit une bourse de 10 000 livres (16 433$CA).

On estime que depuis sa création il y a cinq ans, le Social Entrepreneurs Programme aura contribué à créer 7000 emplois. Et, à travers leurs produits et services, les entreprises graduées touchent 1,1 million de clients/bénéficiaires. Ce programme offre du financement (entre 6574$CA et 24 661$CA) et de la formation tout en favorisant l’échange entre les pairs.

À quand une initiative semblable au Québec?

La School for Social Entrepreneurs est déjà implantée en Ontario par l’entremise, entre autres, de MaRS, un organisme qui possède des antennes au Québec à l'Esplanade. Les entrepreneurs sociaux et les entreprises d’économie sociale québécois commencent à se glisser parmi les finalistes, et les gagnants, des concours d’entrepreneuriat. Il ne reste qu’un pas à franchir pour que le Québec ait lui aussi son programme d’entrepreneuriat social, et son entrepreneur social de l’année. Tout cela avec le soutien d'institutions financières désireuses de diversifier leurs investissements pour explorer de nouvelles avenues de croissance.

Mettre sur pied un programme d’entrepreneuriat social structuré équivaut à reconnaître publiquement la contribution des projets à impact positif pour la vitalité de l’économie. Accorder une reconnaissance publique à des membres de ce programme offre des modèles à tous ceux et celles qui aspirent à injecter du sens dans leurs projets professionnels. Je pense autant aux entrepreneurs qu'aux intrapreneurs. Ultimement, une école d'entrepreneuriat social devrait répondre aussi aux besoins des intrapreneurs sociaux.

Voici la vision de la School for Social Entrepreneurs (SEE) ontarienne:

«Un Canada juste, durable et prospère, reposant sur des communautés fortes et résilientes.»

Et sa mission :

«Renforcer les communautés en développant des leaders et des entreprises qui produisent un impact positif tangible, visible et signifiant»

Ce sont là une vision et une mission dont le Québec pourrait certainement profiter.

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