BLOGUE. Le CRTC doit-il obliger les sociétés de télécoms à offrir Internet haute vitesse à toutes les régions du Canada, comme ils les oblige déjà à offrir une ligne de téléphone et un branchement Internet de base?
SUIVEZ-MOI SUR TWITTER: diane_berard
Évidemment, les sociétés de télécoms répondent non. Primo, parce que cela coûte trop cher et que la quincaillerie n'est pas prête. On met la charrue devant les boeufs, disent-ils. Ne légiférons pas et attendons que cela se fasse naturellement par l'entremise des prochaines générations de technologies (satellites et cie). Secundo, parce que le gouvernement ne fait pas sa part. Ainsi, le Canada consacrera 250Mi$ pour le branchement haute vitesse des régions. Pendant, ce temps, les Américians y vont d'un investissement initial de 7,2G$. Même en multipliant par 10, pour tenir compte de la disparité entre les deux pays, l'effort canadien demeure minime.
Pour nos lecteurs qui croient que ce problème est circonscrit aux fermes de l'ouest et aux communautés rurales de la Colombie-Britannique, détrompez-vous! Au Bas-Saint-Laurent, près de 12 000 foyers et petites entreprises n'ont pas accès à Internet haute vitesse sur un population de 200 000 habitants.
À quoi sert Internet haute vitesse? Au-delà de permettre aux fonctionnaires et aux gars de la SEC qui s'ennuient de regarder de la porno ... ça sert à augmenter le niveau de productivité d'un pays. Selon un rapport de la Banque Mondiale, chaque fois que l'on accroît de 10% l'accès à la bande passante, la croissance économique gagne 1,2%.
Internet haute vitesse est un service essentiel qui permet aux gens de continuer à résider dans la région de leur choix tout en développant des entreprises à la hauteur de leurs ambitions et de notre besoin collectif d'enrichissement.
Il est vrai que les entrepreneurs ont la responsabilité d'investir dans la technologie pour assurer la compétitivité de leur entreprise, mais on ne peut pas leur demander de grimper dans les poteaux pour se patenter une connection haute vitesse!
Pour savoir jusqu'où certains Canadiens vont pour avoir accès à Internet, lisez cet échange dans le Globe&Mail.