BLOGUE. Le génération Y, née à partir du début des années 80, a un nouveau surnom « Génération cheap » ! Un sobriquet qui fait référence à ses habitudes de consommation - qui tranchent avec celles de ses aînés - qui sont peut-être en train de redéfinir les avenues de croissance économique et le rythme de la reprise.
Depuis la Deuxième Guerre Mondiale, les ventes d’automobiles et de maisons ont dopé la croissance économique. Or, les « Y » n’achètent pas (peu) d’automobiles et, lorsqu’ils deviennent propriétaires ils visent des maisons plus petites dans des quartiers densément peuplés plutôt que des résidences plus imposantes en périphérie.
Quelques chiffres :
- en 2010, les adultes entre 21 et 34 ans ont acheté 27% des véhicules neufs américains contre 38% en 1985 ;
- la proportion d’adolescents détenant un permis de conduire a chuté de 28% entre 1998 et 2008
- entre 2009 et 2011, la proportion de jeunes adultes souscrivant à leur première hypothèque était la moitié de celle de la décennie précédente.
Ces données ont un impact significatif pour les constructeurs automobiles ainsi que pour l’industrie de la construction, deux secteurs intensifs en main-d’œuvre. D’ailleurs, Ford s’est ajustée. Elle s’est alliée à Zipcar,le service de partage de véhicules, en fournissant les automobiles sur 250 campus américains.
L’économie manufacturière était déjà mise à mal. Les habitudes d’achat et le style de vie de la génération Y enfonce le clou.
Faut-il en conclure que les « Y » ne dépensent pas ?
