La FAO estime qu’il serait plus logique, et j'ajouterais plus éthique, de réduire le gaspillage de nourriture.
Dans les pays riches : pensons à ces promotions qui nous incitent à acheter en plus grande quantité afin d’économiser ou encore les fameux « achetez-en un obtenez-en un gratuit ».
Je pense à cette chaîne de supermarchés ( j'ai oublié laquelle car, pour moi, elles se ressemblent toutes…) qui pendant plusieurs semaines donnait systématiquement un sac de carottes à tous ses clients! Puis ce fut au tour du sac d’oignons…
Pour ce qui est des pays pauvres, je citerai Esther Duflo, spécialiste de la pauvreté que j’ai interviewée il y a quelques semaines. Celle-ci s’est montrée très critique par rapport à l’aide alimentaire. Tous ces sacs de grains et de céréales que l’on distribue en vrac et dont on perd des quantités astronomiques, faute d'une logistique adéquate. Et qui, de toute façon, ne comble pas les besoins nutritifs réels des pauvres.
Tous les acteurs de la chaîne alimentaire, des agriculteurs aux consommateurs, souffrent de la croissance du prix des aliments. La solution ne se trouve peut-être pas où l’on pense. Au lieu d’étrangler le maillon de la chaîne le plus près de nous, il faudrait plutôt revoir le fonctionnement de l’ensemble du système. Depuis la sur-promotion jusqu’à la sur-consommation en passant par l’exploitation, la mauvaise gestion et l’aveuglement.
Peut-être que la présente crise aura du bon…
Qu’en pensez-vous?
Lire ici ma chronique précédente