Diane Bérard: le nouveau plan d'Obama émerge, il choisit de ne pas choisir!

Publié le 18/08/2011 à 10:33, mis à jour le 19/08/2011 à 13:33

Diane Bérard: le nouveau plan d'Obama émerge, il choisit de ne pas choisir!

Publié le 18/08/2011 à 10:33, mis à jour le 19/08/2011 à 13:33

Par Diane Bérard

BLOGUE La nouvelle présidente du FMI, Christine Lagarde, presse les chefs d'États de ne pas étouffer une reprise moribonde par des mesures d’austérité trop sévères. Elle estime qu’il est plus urgent de stimuler l’économie que d’éliminer les déficits. C’est une question déchirante pour laquelle on ne trouve pas de consensus.

Mais Obama, lui, l’a réglée. Il a choisi… de ne pas choisir.

Alors que la mi-novembre approche. Date des élections de mi-mandat, son nouveau plan pour tirer les États-Unis du trou émerge: ce sera un buffet, comme vous pouvez le lire dans cet article du Washington Post.

À la rentrée de la Fête du Travail, Obama compte proposer au Congrès:

- de nouvelles mesures de relance à travers des projets de construction;

- une réduction de taxes pour les entreprises qui recruteront;

- peut-être un allègement du paiement de l’hypothèque pour ceux qui en arrachent.

De plus, il compte:

-demander au comité spécial responsable d’identifier des cibles de réduction du déficit d’en identifier d’autres. Pour l’instant, la mission de ce comité consistait à proposer des réductions des dépenses de 1,5 billion $. Il faudra faire plus, insiste Obama.

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Obama défend l’idée suivante: “ dépenser à court terme peut mener à des économies à long terme.”

Réduire le déficit ou stimuler l’économie? “On ne peut se permettre de n’en choisir qu’un. Il faut mener les deux de front”, insiste le président des États-Unis.

Au moment où à peine 26% des Américains estiment qu’Obama fait du bon travail côté économie, son choix de ménager la chèvre et le chou n’a pas de quoi surprendre.

On débat beaucoup ces temps-ci à propos du rôle du gouvernement dans le présent fouillis financier capitaliste. Les gouvernements nous ont-ils, oui ou non, précipité dans le gouffre? Et, surtout, ont-ils le pouvoir de nous en sortir?

Le monde des affaires, lui, a tranché. Plus tôt cette semaine, le président de Starbucks, Howard Schultz, a exhorté ses homologues à ne plus contribuer à aucun parti politique tant que les élus n’auront pas pris des mesures concrètes pour régler la situation de la dette. Question: monsieur Schultz n’a pas mentionné la question du chômage. Il ne semble pas réclamer une solution urgente de la part du gouvernement. Dois-je en conclure qu’il n’estime pas que ce rôle incombe au gouvernement ? Ou que le gouvernement n’en a pas le pouvoir? Mais qui alors? La main invisible d'Adam?

À moins que monsieur Schultz n'estime que si le gouvernement s’occupe de la dette les entreprises, rassurées, se remettront à recruter. Si seulement ce pouvait être aussi simple…

Un autre qui croit que c’est au gouvernement d’agir est ce banquier qui s’est vidé le coeur dans un courriel envoyé au site business insider. Las de voir ses semblables, les banquiers, accusés de tous les malheurs actuels, il déclare: “Les banques n’ont rien créé. Elles ont contribué, oui. Mais, que dire du Congrès qui a forcé les banques à réduire leurs critères de prêts pour des raisons sociales au lieu de laisser les bonnes pratiques en place?”

La commande est limpide: Obama doit trouver une solution qui donne des résultats. Pour son pays aussi bien que pour conserver son siège…

Ce qui est moins évident: que feront les autres acteurs ( complices?) de ce drame? Prendront-ils le relai? Pour l’instant, tout l’éclairage (la pression?) est sur les gouvernements. Mais, éventuellement, le faisceau de lumière se déplacera. Serez-vous prêt monsieur Schultz?

Lire ici ma chronique précédente

 

 

 

 

 

 

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