Diane Bérard: jour 2 des grandes leçons du World Business Forum

Publié le 07/10/2010 à 15:04, mis à jour le 07/10/2010 à 15:03

Diane Bérard: jour 2 des grandes leçons du World Business Forum

Publié le 07/10/2010 à 15:04, mis à jour le 07/10/2010 à 15:03

Par Diane Bérard

BLOGUE. Qui penserait à inviter une prostituée à parler de politique de prix et de gestion de l'offre à des étudiants en économie? Steven Levitt, économiste, consultant et auteur de "Freakonomics" et "Superfreakonomics". Monsieur Levitt a inauguré le jour 2 du World Business Forum avec une présentation qui nous a tous fait crouler de rire.

Steven Levitt, le nerd sympathique

Monsieur Levitt appartient à cette catégorie d'économistes qui veut se faire aimer. C'est un nerd sympathique, pas particulièrement doué pour les relations sociales - il l'avoue lui-même candidement- mais doté d'une telle imagination et d'un tel esprit qu'il arrive à conquérir même les plus sceptiques. Les participants du WFB l'ont adoré. L'essentiel de sa présentation tournait autour du gouffre qui sépare les économistes des gens d'affaires et comment chaque univers aurait à apprendre de l'autre. Il déplore le fait que les gens d'affaires n'expérimentent jamais, ils implantent sans se poser de questions. Car, selon lui, expérimenter c'est reconnaitre qu'on ne sait pas et les gens d'affaires refusent d'admettre qu'ils ne savent pas.

Citation -choc:"J'aurais aimé être un vrai économiste, du genre qui, lorsqu'il commet une erreur, peut plonger le monde dans le chaos."

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Joseph Stiglitz, la rock star de l'économie

Après Steven Levitt, le "faux" économiste suit Joseph Stiglitz, l'archétype de l'économiste. Contrairement à Steve, ce cher Jo - prix Nobel d'économie- ne nous a tiré aucun rire. Pas même un sourire. Le monde se dirige vers un très très long malaise économique et financier. 1 /6 Américain qui souhaite un emploi à temps plein ne le trouve pas. Selon le scénario le plus optimiste la croissance de l’économie américaine pourrait atteindre 3 à 4% - on parle plutôt de 2% à 2,2%- un niveau nettement insuffisant pour créer les emplois nécessaires. Nous nous dirigeons vers une guerre de devises où tout le monde perdra. Il faut d’autres plans de relance dit Jo, cessons de blâmer le premier il a fonctionné. C’est la responsabilité du gouvernement de lancer des projets d’infrastructures pour donner à l’économie les électrochocs dont elle a besoin.

Citation-choc : « Obama n’est pas anti-business, regardez tous les compromis qu’il a consentis pour plaire aux différents lobbys. »

Les 5000 participants du WBF ont écouté Jo religieusement et nous en sommes tous sortis fort déprimés…

 Voilà que pour enfoncer le clou le prochain conférencier en rajoute. Car si le jour 1 s’est déroulé sous le signe de la motivation, la matinée du jour 2 nous a servi une bonne dose de réalisme. Donc, voici le troisième conférencier : Al Gore.

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