Blogue. Une enfant kidnappée parce que sa mère n'arrive pas à rembourserser son prêt. Une femme attachée à un arbre pour faire grimper la pression liée au remboursement de son prêt. Près de 25 personnes qui, désespérées, choisissent de se suicider parce qu'elles ne voient pas comment elles rembourseront leur prêt.
ME SUIVRE SUR TWITTER: diane_berard
Voilà ce qui se passe en ce moment dans l'État de l'Andra Pradesh, en Inde. Un État où l'industrie de la micro-finance est florissante, avec des taux d'intérêt de 30%. Pouvez-vous imaginer une hypothèque, un prêt rénovation ou un prêt auto assorti d'un taux de 30%? Auriez-vous signé?
Sûrement pas. Les clients du micro-crédit, eux, n'ont pas le choix: il en va de leur survie et de celle de leur famille. Ce sont les seuls prêts auxquels ils ont droit. Aucune banque ne veut leur prêter, car ce sont les plus pauvres des plus pauvres. Bien sûr, 97% sont des femmes.
Le concept de micro-crédit existe depuis longtemps et il était pratiqué à des taux usuraires. Puis, Muhammad Yunus, un économiste du Bangladesh, a mis sur pied la Banque Grameen, ce qui lui a mérité le prix Nobel de la Paix en 2006.
Grameen prête aux pauvres à des taux raisonnables pour les aider à démarrer de petites entreprises. Yunus croit qu'un entrepreneur sommeille en chacun de nous et qu'il faut lui donner une chance de s'exprimer pour briser le cercle de la pauvreté et de la dépendance de l'aide étatique. Il résume ainsi sa vision de plusieurs progtammes d'aide sociale: "C'est fou le mal que l'on peut faire à cause de notre acharnement à vouloir aider." Touché!
