Jeudi et vendredi, les ministres des finances de l’UE doivent se réunir pour approuver le budget 2014-2020 de l'UE. Cameron a annoncé ses couleurs : si ledit budget augmente, Londres y posera son veto.
Pourquoi Cameron se montre-t-il si ferme ? Parce que sa tête est mise à prix chez luii. Son parlement, aussi bien la gauche que la droite, grouille « d’eurosceptiques » qui ne donnent pas un rond de l’avenir de l’Union Européenne. Les « eurosceptiques » estiment que « charité bien ordonnée commence par soi-même ». Ils exigent que la Grande-Bretagne réduise ses contributions au budget européen au plus vite pour consacrer cet argent au redressement de l’économie nationale.
David Cameron est-il un mauvais Européen ? Défend-il son pays ou son siège ? Est-il courageux et sage ou désespéré et opportuniste ? Doit-il faire preuve de solidarité puisque la Grande-Bretagne est encore membre de l’Union Européenne ? J'en profite pour amener ici les réflexions de Ian Bremmer, président et fondateur du Groupe Eurasia, une boîte de consultants en géopolitique et gestion des risques. Voici un extrait: "De moins en moins de nations affichent la capacité ou la volonté de collaborer à l'échelle mondiale ou d'assumer une quelconque forme de leadership."
Dernière question: Cameron a-t-il raison d’affirmer qu’un État en crise économique doit mettre en veilleuse la consultation pour servir « les intérêts supérieur de la nation » ? Pour ma part, ce raisonnement m’inquiète un peu.
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