4-On a toujours traité les ressources naturelles de façon unilatérale, chaque État y allant de sa gestion autonome. Cela fonctionne de moins en moins. L’intégration entre les États est telle qu’une gestion multilatérale s’impose. Tout comme l’OMC encadre le commerce international dans son ensemble, Dambisa Moyo estime que les enjeux découlant de l’exploitation des ressources naturelles sont tels ( instabilité, conflits, hausse des prix, etc) qu’il est urgent de créer un organisme international se préoccupant uniquement de cette question. Il faut forcer les États à s’asseoir et discuter.
L’industrie des ressources naturelles n’est pas facile. Elle est cyclique. Sa matière première s’épuise. Elle exige d’énormes investissements en infrastructures. Mais surtout, elle doit composer avec une notion dont on entendra de plus en plus parler : « la fragilité ». On parle de plus en plus de « zones fragiles » . Un concept utilisé, entre autres, par la Banque Mondiale, pour décrire les régions qui peuvent basculer à tout moment. On tente de développer des mesures de cette instabilité pour aider ceux qui y vivent et ceux qui y font du commerce. Les minières sont certainement parmi les plus exposées aux aléas des zones fragiles. Mais, elles ne sont pas seules. Les entreprises veulent toutes étendre leurs marchés et elles repoussent sans cesse leur terrain de jeu. Les vicissitudes des minières devraient leur ouvrir les yeux.
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