Steve Case et Gerald M. Levin, président et pdg de AOL Time Warner, en des temps plus heureux
BLOGUE- Combien de fusions réussies pouvez-vous citer? Avez-vous déjà vécu une fusion heureuse ? Combien de « fusions » sont en fait des acquisitions déguisées pour ménager les egos ?
L’échec le plus retentissant en matière de fusion est certainement AOL-Time Warner. Janvier 2000 : AOL paie 350$ pour acquérir Time Warner. Ce devait être le mariage parfait entre l’ancien et le nouveau monde des médias. Le contenant et le contenu. Novembre 2009 : le divorce est prononcé entre les deux partenaires. Qu’est-ce qui a mal tourné ? Ce ne sont pas les réponses qui manquent. Voici ce que Steve Case – le prédateur de cette transaction - a raconté cette semaine en entrevue au New York Times.
Les trois ratés de la fusion AOL-Time-Warner
1-Fausse représentation
« J’ai volontairement présenté cette transaction comme une fusion entre deux partenaires égaux. Je ne voulais surtout pas que nous donnions l’impression qu’il y a avait des gagnants et des perdants », confie l’ex-président d’AOL.
Ce n’était pas une fusion d’égaux. Steve Case avait 40 ans, une fortune de 1,5G$. C’était le roi de l’Internet, il dirigeait l’une des 25 plus grosses sociétés au monde.
2- Éloignement
Steve Case a abandonné son rôle de pdg pour endosser celui de président du CA de la nouvelle entité fusionnée.
« Je pensais prendre la bonne décision. Je croyais qu’il fallait me retirer du quotidien pour me consacrer à la stratégie de la nouvelle organisation. Je me suis trompé. Je me suis trop éloigné du terrain, de la réalité. J’aurais dû y rester, nouer des liens, entretenir des relations avec les gens. M’imprégner de leurs idées et de leurs sentiments. »
3- Vision développée, exécution bâclée
