BLOGUE. « La grande majorité des actionnaires sont des touristes. Ce ne sont pas des citoyens. Un citoyen et un touriste ne doivent pas bénéficier des mêmes droits. On ne peut pas accorder à un touriste la capacité de se comporter en citoyen et de se prononcer sur l’avenir d’une ville où il n’est que de passage. Un citoyen a le droit de voter. Pas un touriste. ».
Telle est l’analogie utilisée par Michael Sabia pour déclarer que les actionnaires qui se joignent à une entreprise au moment d’une offre d’achat ne devraient pas avoir le droit de se prononcer sur ladite offre.
Cette intervention du pdg de la Caisse de dépôt et de placement s’est déroulée vendredi lors du colloque « Propriété et contrôle des entreprises au Québec et au Canada », organisé par l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOOP).
Monsieur Sabia, comme tous les autres conférenciers d’ailleurs, a insisté sur l’importance de donner aux conseils d’administration les outils, le pouvoir et la légitimité de décider si une offre d’achat non sollicitée sert les intérêts de l’entreprise. Et, surtout d’accorder aux administrateurs de prendre en considération autre chose que les intérêts des actionnaires.
« On pense toujours à la fonction économique des entreprises, dit le pdg de la Caisse. Il est temps de réfléchir à l’importance des entreprises sur le plan social. La force des entreprises d’une collectivité est un indicateur de la force de la collectivité elle-même. »
Pourquoi le CA défend mieux les intérêts à long terme des entreprises que les actionnaires