Michel Combes, pdg d'Alcatel-Lucent
BLOGUE - L’équipementier Alcatel-Lucent éliminera 10 000 postes d’ici 2015, dont 900 en France. Les Français ne représenteront que 11% des effectifs mondiaux contre 14% en 2008. Branle-bas de combat au gouvernement français : c’est inacceptable ! Alcatel-Lucent doit refaire ses devoirs. C’est le sixième plan de redressement depuis la fusion avec l’Américaine Lucent. Et la situation va de mal en pis. L’an dernier, Alcatel-Lucent a été éjectée de l’Indice CAC 40.
Cet énième plan de redressement soulève trois questions :
1- Faut-il sauver Alcatel-Lucent ?
2- À quel prix ?
3- Qui doit contribuer ?
Le gouvernement français, estime que c’est aux clients d’Alcatel-Lucent de la sauver. Les clients français. C’est-à-dire les opérateurs de téléphonie Orange, Bouygues telecom, SFR et Free. Qu’ils achètent moins à l'étranger et plus en France. Le gouvernement mise donc sur le « patriotisme économique » pour sauver Alcatel-Lucent.
Plus facile à dire qu’à faire. Le patriotisme économique, comme son cousin le protectionnisme, tiennent mal la route dans un monde aussi poreux que le nôtre. La France peut bien demander à ses fournisseurs de télécoms de faire preuve de solidarité, mais la Chine vient bousiller ses plans. Et selon le pire des scénarios. Dans le dossier Lacatel-Lucent, elle est à la fois concurrente et cliente.
1-La Chine concurrente