Peu de femmes cadres supérieurs dans la haute direction

Publié le 27/02/2013 à 23:14, mis à jour le 28/02/2013 à 10:23

Peu de femmes cadres supérieurs dans la haute direction

Publié le 27/02/2013 à 23:14, mis à jour le 28/02/2013 à 10:23

lefigaro.fr

BLOGUE. Je m’entretenais hier avec Mme Alex Johnson, directrice générale de Catalyst Canada, un organisme qui vise créer des milieux de travail inclusifs afin d’offrir plus d’occasions pour les femmes. L’entrevue était notamment autour des résultats de la dernière enquête de l’organisme, intitulée “Les femmes cadres supérieures et les femmes les mieux rémunérées selon le classement Financial Post 500”, qui stipule que les femmes demeurent sous-représentées au sein de la haute direction des sociétés canadiennes.

Twitter: @MotsdElles

En effet, depuis leur dernière enquête, qui remonte à 2010, la proportion des femmes n’a augmenté que 0, 4% pour atteindre 18,1% aujourd’hui. Parmi les autres faits saillants que met en évidence cette enquête, citons:

  • Plus du tiers (35,9%) des sociétés ouvertes du FP500 ne compte aucune femme parmi leurs cadres supérieurs.
  • Une faible augmentation ((6,9 % contre 6,2%) de la proportion des femmes parmi les postes les mieux rémunérés des sociétés ouvertes du FP500 ne s’est produite au cours des deux dernières années.
  • Les femmes sont plus présentes à des postes de cadres supérieurs dans les industries suivantes: finance et assurance, commerce de détail et services publics. 

Des résultats « décourageants » selon Mme Johnson, mais, on retient toutefois que Catalyst Canada veut faire comprendre aux entreprises canadiennes qu’il existe donc un bassin de talents dont elles peuvent profiter, mais l'organisation peut également les accompagner dans l’atteinte de ces objectifs. Car à vue d’œil, le chemin serait long pour atteindre la parité… 

Quelques-uns des constats de Catalyst Canada, en faveur d’une meilleure représentation des femmes :

  • Cela permet d’obtenir de meilleurs résultats financiers, dans la moyenne des cas, et de promouvoir l’innovation;
  • Ces sociétés sont également plus tournées vers la philanthropie, puisque les sociétés du classement Fortune 500 qui ont plus de femmes cadres et administratrices affichent un taux d’engagement social sensiblement plus élevé;
  • Les sociétés qui sont prés des communautés où elles sont installées, cela leur permet d’augmenter leur productivité, ce qui conduit à une plus grande satisfaction des clients;
  • Une meilleure balance hommes – femmes rend les décisions différentes. Les entreprises qui se rapprochent plus de la parité dans rangs supérieurs ont moins de risque d’insolvabilité et plus de longévité, de succès dans le long terme.

Mais comment faire concrètement pour une meilleure représentation des femmes au sein de la haute direction ? « Selon moi, ce n’est pas très compliqué. Il est essentiel pour le chef d’entreprise de créer une équipe sur la base de tous les talents disponibles » dit Mme Johnson. « Il est important pour ce chef d’avoir une vraie compréhension des barrières que confrontent les femmes dans le marché du travail, des barrières qui peuvent être subtiles mais très puissantes. »

Vous pouvez consulter l’intégralité de l’enquête sur le site de Catalyst Canada.

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Le blogue « Femmes d'affaires » parle de réussite, réalités ainsi que d'actualités des femmes d'influence. Vous trouverez ici une source d'informations dédiées toutes celles et ceux qui s'intéressent au leadership et à l'entrepreneuriat féminins, mais également à l’avancement professionnel des femmes.

Déborah Cherenfant est éditrice du blogue Mots d'Elles qui aborde le leadership et la réussite des femmes dans le milieu des affaires. Chroniqueuse web et animatrice radio, elle est une passionnée de l'entrepreneuriat et suit de près les nouvelles initiatives dans le domaine. C'est en 2012 qu'elle développe Coloré Design, une ligne d'accessoires de mode & décoration faits mains à Montréal.

À propos de ce blogue

«Ceteris paribus» est un blogue de Déborah Cherenfant, qui est la présidente et porte-parole de la Jeune Chambre de commerce de Montréal ainsi que la directrice régionale, Femmes entrepreneures, au Groupe Banque TD. Elle souhaite que ses réflexions amènent à prendre conscience que non, toutes les choses ne sont pas toujours égales par ailleurs, comme semble le vouloir ce bon vieux principe économique.

Déborah Cherenfant

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