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Je m’étais promise de ne plus en parler mais un nouveau rapport de l’université Concordia me fait déroger à cette règle.
Eh oui, vous avez bien lu. 2081. Ce serait donc, selon un rapport datant de 2010(!) de la Commission sur légalité et les droits de la personne du Royaume-Uni (Equality and Human Rights Commission) l’année où on verrait les femmes surpasser en nombre les hommes dans les salles du conseil. Soupir.
Des raisons pour expliquer cette sous-représentation? On pourrait évoquer le manque d’estime de soi des femmes, plafond de verre, ou encore les fameux boyz club auxquels n’ont pas accès les femmes peuvent être mis en cause, mais d’après Steven Appelbaum, professeur de management à l’École de gestion John-Molson de Concordia, « les femmes sont encore aujourd’hui perçues comme des dirigeantes moyennes bien qu’elles possèdent souvent toutes les qualités requises pour faire d’excellents cadres supérieurs. ». Je vous invite d'ailleurs à lire l'article paru à ce sujet, intitulé "Une chasse gardée bien masculine"
Même si on constate des changements au sein des sociétés qui accroissent la représentation féminine, la réalité est que les femmes demeurent peu nombreuses dans les postes de direction. Pourtant, les chercheurs s’entendent pour dire que les femmes sont de meilleures gestionnaires en raison de traits qui leur sont propres notamment un mode de gestion proche des gens, ainsi qu'un "leadership transformationnel", très prisé dans le milieu des affaires.
Pour peser mes mots, rappelons certains chiffres (accablants), issus de diverses études:
• 14% des postes de direction au Canada sont détenus pas des femmes;
• 45% des sociétés publiques ne comptent aucune femme au sein de leur CA;
• 3% des cadres supérieurs des entreprises du palmarès Fortune 500 sont des femmes.
Je ne pourrai terminer ce billet sans mentionner la travail de Monique Jérôme-Forget, qui “en prenant son bâton de pèlerin” (pour reprendre ses mots), profite de son réseau de contacts élargi et des occasions qui lui sont données de s’adresser au public pour nous sensibiliser à la question, mais surtout à l’urgence des actions à entreprendre pour atteindre une meilleure représentation des femmes aux postes supérieurs. Mme Forget sera d'ailleurs honorée pour son travail en septembre prochain, et recevra le titre de « Femme de mérite » à la 20e édition de la Soirée-bénéfice Prix Femmes de mérite de la Fondation Y des femmes de mérite.
Elle disait d’ailleurs, récemment invitée par Premières en affaires, qu’au Québec, elles étaient deux, avec Guylaine Saucier, à militer et prendre position pour les quotas.
Nous sommes trois, Madame Forget.
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Le blogue « Femmes d'affaires » parle de réussite, réalités ainsi que d'actualités des femmes d'influence. Vous trouverez ici une source d'informations dédiées toutes celles et ceux qui s'intéressent au leadership et à l'entrepreneuriat féminins, mais également à l’avancement professionnel des femmes.
Déborah Cherenfant est éditrice du blogue Mots d'Elles qui aborde le leadership et la réussite des femmes dans le milieu des affaires. Entrepreneure, elle développe Coloré Design, une ligne d'accessoires de mode & décoration faits mains à Montréal.
