Les pays qui favorisent l'entrepreneuriat féminin

Publié le 20/06/2013 à 00:34

Les pays qui favorisent l'entrepreneuriat féminin

Publié le 20/06/2013 à 00:34

Nouveauté : un classement mondial met en lumière les conditions incitatives de différents pays à travers le monde pour soutenir l’entrepreneuriat féminin. Sans grande surprise, ce sont les États-Unis qui arrivent en tête de ce classement, avec les 8 millions d’entreprises créées et gérées par des femmes. Le Canada n’y figure pas.

Sur Twitter:@MotsdElles

Lancé à Istanbul au début du mois au quatrième rendez-vous annuel du Dell Women Entrepreneurs Network (DWEN), cet index, le Gender GEDI (GEDI pour Global Entrepreneurship and Development Index), est réalisé grâce à la contribution de Dell. Il veut fournir un outil de diagnostic permettant aux pays d’aider les femmes entrepreneures à développer leurs projets. Composé de 30 indicateurs évaluant les droits juridiques, éducation, accès à la finance, par exemple, il a été établi pour 17 pays pour cette première fois. À noter que le classement GEDI existe déjà ; le GENDER-GEDI reprend justement la méthodologie utilisée pour cet index entrepreneurial mondial.

L’étude, que vous pourrez retrouver ici (en anglais seulement), mesure le développement du fort potentiel entrepreneurial féminin à traves le monde; en fonction des aspirations individuelles, des contextes commerciaux et réseaux entrepreneuriaux des pays dans lesquels elle a été réalisée.

Faits saillants de cette étude

Il n’y a aucune cause unique du succès. Certains pays peuvent présenter des opportunités énormes, mais les structures en place ne peuvent soutenir les entrepreneures à saisir ces opportunités.

Le développement économique n’est pas suffisant. Dans certains pays, l'environnement commercial pour la réussite a un niveau satisfaisant, mais l'entrepreneuriat féminin reste faible. Cela est souvent dû à des normes sociales et culturelles qui rendent cet environnement moins propice à l'évolution des femmes vers l'entrepreneuriat.

Le manque de connaissances ralentit la croissance d’entreprise. Il y a une tendance auprès des femmes moins éduquées des pays développées de saisir les opportunités, mais sans éducation, elles manquent les compétences pour pousser leur entreprise au-delà d’un certain niveau. 

L’accès au financement est crucial. Très peu de femmes ont des comptes en banque dans les pays au bas de l’échelle dans le classement. Cependant, dans les pays où l’accès à un compte en banque est élevé, elles ne reçoivent pas d’argent des anges financiers par exemple. À titre d’exemple, aux Etats-Unis, c’est moins de 5% de l’argent des anges financiers qui vont aux femmes entrepreneures.

Le réseautage efficace peut ouvrir des portes. Le réseautage avec d'autres entrepreneurs et le fait d'avoir accès à l'internet contribue à créer des opportunités pour les entrepreneures féminins.

La technologie est une composante essentielle de la croissance. Les entrepreneurs ont besoin de solutions technologiques évolutives qui leur permettent d'accélérer la croissance de leur entreprise.

 

Voici le classement des 17 pays étudiés pour le GENDER GEDI.

1. États-Unis

2. Australie

3. Allemagne

4. France

5. Mexique

6. Royaume-Uni

7. Afrique du Sud

8. Chine

9. Malaisie

10. Russie

11. Turquie

12. Japon

13. Maroc

14. Brésil

15. Égypte

16. Inde

17. Ouganda

 

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Déborah Cherenfant est éditrice du blogue Mots d'Elles, sur les portraits et actualités des femmes dans le milieu des affaires.

 

À propos de ce blogue

«Ceteris paribus» est un blogue de Déborah Cherenfant, qui est la présidente et porte-parole de la Jeune Chambre de commerce de Montréal ainsi que la directrice régionale, Femmes entrepreneures, au Groupe Banque TD. Elle souhaite que ses réflexions amènent à prendre conscience que non, toutes les choses ne sont pas toujours égales par ailleurs, comme semble le vouloir ce bon vieux principe économique.

Déborah Cherenfant

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