L'année du tournant dans l'immobilier?

Publié le 26/12/2017 à 08:50

L'année du tournant dans l'immobilier?

Publié le 26/12/2017 à 08:50

On a eu droit à des baisses d’impôt, à une réforme fiscale des PME, à de nouvelles règles pour encadrer le secteur des télécoms, à une réforme de la Loi sur la protection des consommateurs, à l’annonce d’une bonification du RRQ, au vol du siècle chez Equifax… L’action n’a pas manqué en 2017 sur le front des finances personnelles. Et vous avez été nombreux à passer chez nous pour vous informer sur ces sujets chauds de 2017.

Il en est un qui, et de loin, a suscité le plus d’intérêt chez vous, amis lecteurs: l’immobilier résidentiel. La compilation des statistiques de cette chronique est sans équivoque. Parmi les 10 textes les plus fréquentés ici cette année, cinq ont abordé la question.

Réagissant à un sondage sur la perception des jeunes à l’égard de l’immobilier (qui y voyaient un bon investissement), j’ai tenté de démontrer que l’achat d’une maison n’était pas un bon investissement. En fait, il ne s’agit pas d’un investissement du tout. Je vous invite à le lire si vous l’avez manqué: Acheter une maison, quel mauvais investissement.

Durant l’année, je me suis attardé sur la question des copropriétés dans une série d’articles qui a connu un certain retentissement. J’y abordais plusieurs enjeux, dont la qualité des nouvelles constructions, les assurances, les compétences des syndicats de copropriété et Airbnb. Si vous envisagez l’achat d’une copropriété au cours de l’année 2018, la lecture de ces articles pourrait vous éviter des mauvaises surprises.

Condos: les copropriétaires assis sur une bombe à retardement.

Condos: les citrons inondent le marché.

Tour des Canadiens: ne pleurons pas les victimes d’Airbnb.

En 2017, le prix des maisons à Vancouver et Toronto a atteint des niveaux ahurissants. À Montréal, l’immobilier a aussi poursuivi son ascension, mais la propriété y demeure accessible en comparaison des métropoles de la Colombie-Britannique et de l’Ontario.

Le problème a beau être concentré dans deux (gros) marchés, la Banque du Canada et le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) n’influencent pas moins l’immobilier de tout le pays par leurs interventions. En 2017, la banque centrale a remonté ses taux d’intérêt pour la première fois en sept ans tandis que le BSIF resserrait les critères pour obtenir du crédit hypothécaire. Les deux institutions doivent accomplir un véritable travail d’équilibriste en resserrant l’accès au crédit sans mettre en péril la santé (déjà précaire) de ménages aux prises avec une énorme hypothèque. J’ai abordé la question dans la chronique: Attention, piège hypothécaire devant!

Aussi, j’ai relevé que l’hypothèque de cinq ans à taux fixe n’a jamais semblé être un choix aussi intéressant qu'en 2017.

Soudainement, l'hypothèque de cinq ans fixe devient aguichante.

Parmi les autres chroniques qui vous ont le plus intéressés cette année, deux ont traité du REEE collectif d’Universitas. L’organisme a apporté des changements à son produit-phare en cours d’année. Je rapporte ces changements et leurs conséquences dans ces deux articles.

Le dernier tour de passe-passe d'Universitas.

REEE: Universitas se tire-t-elle dans le pied? 

Mais c’est une chronique portant sur le REER qui a le plus attiré l’attention en 2017. Dans celle-ci, j’y explique la vision d’un des experts les plus respectés par ses pairs, Éric Brassard, pour qui le REER est, tout comme le CELI, un abri fiscal pur. Le texte apportait une nouvelle perspective sur un produit qu’on croit connaître sous toutes ses coutures. À quelque semaines de la «saison REER», le sujet reste pertinent.

Cotiser au REER pour sauver de l'impôt, quelle mauvaise idée! 

Quelques semaines auparavant, j’ai commis une autre chronique dans laquelle j’explique les taux effectifs d’imposition (TEMI) et l’effet que peut avoir sur ceux-ci une contribution REER.

REER: une cotisation remboursée à 80%, malade!

Vous remarquez peut-être une certaine contradiction avec la chronique précédente. Il paraît que c’est un signe d’intelligence. Je dirais plutôt qu’il est impossible de généraliser en finances personnelles.

Ce qui est approprié pour une personne peut être nuisible à une autre.

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À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.