La galère des rénos extrêmes

Publié le 01/03/2016 à 14:03

La galère des rénos extrêmes

Publié le 01/03/2016 à 14:03

Ma mère m'a souvent dit qu'enfant, j'avais un faible pour les jolies choses qui coûtent cher. À son grand désespoir d'ailleurs, j'étais difficile à contenter quand venait le moment de renouveler mes vêtements d'école, à la rentrée.

Très jeune aussi j'avais un faible pour ces maisons aux lignes droites et épurées et le style de vie qu'elles reflétaient. À l'âge où les enfants rêvent de devenir pompier ou astronaute, je voulais être architecte. Plus particulièrement, «architecte-constructeur-boss».

Je ne sais pas pourquoi j'y ai renoncé, mais encore aujourd'hui, les projets de transformation et de construction pilotés par des architectes me font baver d'envie. Quand j'ai le malheur d'ouvrir le magazine Dwell, j'ai l'impression d'avoir raté ma vie.

Je rêve d'un duplex transformé en cottage, d'une cuisine digne d'un restaurant, d'escaliers invisibles, de passerelles, d'un plafond cathédrale et de fenêtres qui donnent le vertige.

Les rénovations extrêmes sont une bonne occasion de remettre au goût du 21e siècle un immeuble et un environnement conçus pour le début du 20e siècle. Bien exécutées sur un immeuble situé dans un quartier recherché, vous ne perdrez pas un sou de votre investissement.

Mais quel chemin de croix !

Pour avoir traversé des «petites» rénovations (un mois pour la salle de bain, trois mois pour la cuisine), je sais que mon appréciation du luxe se buterait, outre mon budget, à deux autres traits marqués de ma personnalité : mon impatience et mon anxiété face à l'imprévu.

On montre dans les magazines et les journaux les photos «avant-après», mais rarement les photos «pendant», avec les dépassements de coût presque assurés, les échéanciers extensibles, l'exil, les ouvriers qui ne se présentent pas, les changements de plans, les mauvaises surprises et parfois les travaux mal exécutés. Et le couple qui éclate !

Le produit fini fait envie, cependant bien des propriétaires d'un immeuble transformé auraient renoncé à un tel projet s'ils avaient connu à l'avance les exigences d'une pareille aventure. Mais tous reconnaissent qu'une fois derrière eux, ces travaux changent leur vie.

Vous songez à vous embarquer dans cette galère ? Notre dossier sur le sujet fait le portrait de ce qui pourrait vous attendre et contient des conseils pour passer plus facilement à travers ces chantiers. Une personne avertie en vaut deux.

Daniel Germain
Chef de publication, Les Affaires plus
daniel.germain@tc.tc

À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.