Julie Snyder et la littératie financière

Publié le 13/11/2014 à 11:38

Julie Snyder et la littératie financière

Publié le 13/11/2014 à 11:38

Julie Snyder a réalisé quelques publicités pour inciter la population à s'intéresser davantage à leurs finances. (Photo: capture d'écran)

Bonjour novembre! Il pleut, il fait froid, le soleil est couché à 16h30. Et six mois nous séparent du prochain BBQ dans le jardin. Mais voici de quoi nous redonner le goût de vivre : c'est le mois de la littératie financière.

Le concept a été emprunté aux anglophones: «financial literacy». Ça sonne mieux dans la langue d’origine, et la version française ne passe toujours pas au correcteur automatique de mon logiciel de traitement de texte, qu’il remplace systématiquement par «littérature financière». S’il savait…

L’expression a fait son chemin au milieu des années 2000 quand quelqu'un s'est aperçu qu'on était plus ou moins carencés en matière de connaissances financières. En effet, des enquêtes démontrent que les Canadiens, et encore plus les Québécois, ne maîtrisent pas certaines notions de base comme le calcul de l’intérêt ou l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat. À une époque où n’importe qui peut ouvrir un compte de courtage en ligne et investir dans des fonds négociés en bourse avec triple effet levier pour aussi peu que 6,99$ la transaction, c’est une bonne idée de vouloir éduquer les gens.

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Mais voilà, la littératie financière descend mal. C’est LE truc à la mode chez les organismes d’éducation financière, certains ordres professionnels et les institutions financières. L’Association de la consommation en matière financière, l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’Institut québécois de planification financière (IQPF), l’Ordre des comptables voient dans la littératie financière la panacée qui nous guérira de notre ignorance en finances personnelles. On se réunit autour de grandes tables de concertation sur la question. On met en place des sites d’éducation. On organise des concours. On plaide pour le retour des cours d’économie à l’école… Mais le grand public, particulièrement les jeunes, reste relativement insensible à tous ces efforts.

Alors on a appelé Julie Snyder en renfort. L’AMF a lancé une campagne publicitaire télé mettant en vedette notre Julie nationale à TVA. La publicité est intégrée à l’émission Le Banquier (à Radio-Canada, on a choisi France Beaudoin dans le décor d’En direct de l’Univers). La campagne veut inciter le public à poser des questions à leur conseiller financier et à visiter le site de l’AMF (c’est une véritable référence).

À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.