Trois conseils de planification successorale pour les familles recomposées

Publié le 25/02/2016 à 10:00

Trois conseils de planification successorale pour les familles recomposées

Publié le 25/02/2016 à 10:00

Gérer la vie de famille au sein d’une famille recomposée, c’est tout un exercice d’équilibre! J’ai une grande admiration pour une copine qui gère à merveille les horaires de ses jumeaux en collaboration avec son ex. Mon conjoint et moi, encore ensemble avec nos propres enfants, tirons beaucoup de leçons de la façon dont cette copine arrive à organiser et balancer tous les évènements de ses enfants, qu’ils soient scolaires, sportifs au sociaux, et ce, en collaboration constante avec son ex.

Son secret : la communication. Son ex et elle sont très assidus pour la mise à jour du calendrier des enfants. C’est un processus continuel. Ils s’assurent d’être en accord et qu’il n’y ait pas de conflits d’horaire. Ainsi, les surprises sont évitées…

Un enfant sur dix vit au sein d’une famille recomposée. Cette information vient du recensement canadien fait en 2011, la première année où l’on a comptabilisé le nombre de familles recomposées. Chose certaine, ce nombre ne va pas en diminuant.

Les horaires chargés et les défis d’organisation des familles recomposées ne sont pas des secrets pour personne, mais quand vient le temps de penser à la planification successorale, la complexité augmente encore d’un cran. C’est une réalité à laquelle ne sont pas confrontées les familles non-recomposées.

Voici trois conseils pour les familles recomposées, en ce qui a trait à la planification successorale.

Premier conseil : Faire de la communication une priorité

Ma copine le sait très bien, c’est la communication qui permet d’éviter les malentendus, ou de les régler rapidement lorsqu’ils surviennent. Lors de la planification successorale, c’est pareil : la transparence et une communication efficace sont la clé pour éviter les chicanes et la création d’un climat de méfiance. Même s’il s’agit souvent de conversations difficiles à avoir, toute famille recomposée sort gagnante si elle prend le temps de mettre sur la table les problèmes et conflits potentiels ainsi que les émotions vécues. Il est vrai qu’il n’est pas facile de concilier les désirs de tous : vos enfants, votre conjoint(e), les enfants de votre conjoint(e), les enfants issus de votre nouvelle relation. Cependant, éviter d’en parler n’aboutit nulle part.

Toute personne impliquée de près ou de loin dans vos décisions sur la distribution de votre succession devrait être mise au courant de vos démarches et de vos motivations. Pour aider les autres à comprendre et à accepter, il est primordial d’être transparent. Autrement, leur imagination pourrait mal interpréter vos intentions, au moment de votre décès.

Par exemple, expliquer de votre vivant à votre fille pourquoi vous décidez de laisser la bague en diamant de grand-maman à votre nouvelle conjointe empêchera des conflits inutiles à votre décès. En effet, laisser la famille avec des surprises inattendues après notre décès ne rend service à personne!

Deuxième conseil : S’assurer que ses documents sont à jour

Il est très important de mettre vos documents à jour dès que survient une rupture ou que vous débutez une nouvelle relation sérieuse. J’ai été témoin d’une situation très complexe lorsqu’un couple marié, ayant de jeunes enfants, s’est séparé sans mettre à jour leurs testaments ni entamer de procédures de divorce. Cela faisait presque 8 mois qu’ils n’étaient plus ensemble lorsque monsieur est décédé subitement. N’étant pas officiellement divorcé et n’ayant toujours pas modifié son testament, la bénéficiaire de sa pension au travail était donc son ex-femme. C’est une situation très difficile à gérer avec la nouvelle conjointe dans l’équation! Considérés comme étant encore mariés au moment du décès, l’ex a des droits sur la pension du travail tout en étant aussi la bénéficiaire du testament.

Troisième conseil : Considérer la fiducie testamentaire

La fiducie testamentaire peut s’avérer très utile pour les familles recomposées. Par exemple, le défunt pourrait avoir décidé de laisser ses actifs dans une fiducie pour le bénéfice de sa nouvelle conjointe (avec qui il n’a pas d’enfants). Ainsi, les actifs sont investis et produisent un revenu continuel, payable au survivant(e). Au décès de la nouvelle conjointe, les actifs restant reviennent aux enfants du défunt. C’est une situation gagnante pour les enfants, car cela assure qu’ils recevront éventuellement le capital de leur père. C’est aussi une situation gagnante pour la survivante qui bénéficie de maintenir son niveau de vie durant son vivant.

 

À propos de ce blogue

Des études ont démontré qu’environ la moitié des Canadiens adultes ont un testament valide, ce qui est peu. Alors que certains aimeraient qu’à leur décès, leur conjoint ou leurs enfants héritent de tous leurs biens, d'autres préfèrent ne pas penser à ce genre de détail pour le moment. Peu importe votre situation, la rédaction d'un testament et l'établissement d'un plan visant la distribution de vos biens sont des étapes très importantes. En effet, clarifier le genre d’héritage que vous souhaitez léguer, ainsi que planifier les soins qui devront être prodigués si vous avez des personnes à votre charge, par exemple, représentent des gestes que vous pouvez poser et qui peuvent grandement bénéficier aux gens qui vous sont chers. Carmela vous amènera à réfléchir et analyser votre situation dans le but de vous aider à bien planifier vos affaires. Ce faisant, elle vous offrira un aperçu pratique des éléments dont vous devriez tenir compte ainsi que des questions personnelles que vous devriez aborder dans le cadre de la préparation de votre testament et de la planification de votre succession. L'objectif étant l’atteinte d’une tranquillité d'esprit une fois vos affaires financières en ordre.

Carmela Guerriero